Annoncer son départ… à son employeur

annoncer démission

Annoncer son départ en expatriation à son employeur est une étape que beaucoup redoutent… Car non, démissionner n’est pas une simple formalité. Mieux vaut prendre le temps, mettre les formes pour partir le cœur léger. Quelques témoignages et conseils…

Soigner le temps de l’annonce

Cela fait des mois que vous gérez les montagnes émotionnelles du départ, que vous soutenez vos enfants, que vous organisez méthodiquement chaque étape du déménagement. Et dans votre to-do list il y a bien sûr l’annonce à votre employeur. Comment aborder cette annonce sereinement ?

Ne pas se laisser emporter par un sentiment de culpabilité.

C’est pourtant ce qui touche de nombreux serial expats :

« Cela faisait 1 an tout juste que j’étais en poste… Quand je pense à tous les investissements que cette société a faits pour m’intégrer, oui, c’est un sentiment un peu coupable qui m’a accompagnée le jour où j’ai annoncé que notre famille changeait de pays. »

Même sentiment du côté de Camille, qui repart après un retour de 9 mois à Bruxelles dont 6 mois en poste :

« A l’annonce de la mutation de mon mari, j’étais furieuse, je me sentais si mal pour l’équipe, le responsable, qui s’était investi pour me trouver un job sur mesure à mon retour en Belgique. Il m’a fallu un peu de temps avant d’accepter le déménagement. »

Pas évident donc… Pour autant, si ce conflit de loyauté, ce syndrome de bonne élève ronge de nombreux expats, il ne faut pas hésiter à se raisonner et à prendre de la hauteur. Vous n’avez rien fait qui mérite que vous vous sentiez coupable. C’est un contrat de travail que vous avez signé, et non un contrat moral. Il suffit de jeter un œil aux statistiques du marché de l’emploi en 2022 dans des pays comme les Etats-Unis pour réaliser que très nombreux cadres ont démissionné cette année.

Pensez à votre timing…

Ne procrastinez pas… Dès que vous avez des informations plus ou moins officielles de votre mutation, prenez rendez-vous avec votre manager. Selon les pays où vous vous trouvez et votre contrat, un préavis est nécessaire. Et de votre côté, les délais ne sont pas incompressibles. A la clé, il y a du temps pour vous, un peu de vacances et des cartons. Et la possibilité pour votre employeur de s’organiser aussi.

Soignez les formes.

Le déroulé le plus courant est un rendez-vous en face à face avec votre manager pour présenter votre décision. Les démarches officielles (recommandés, rdv RH etc.) interviennent dans un deuxième temps.

Préparez le rendez-vous.

Si cette étape vous effraie, n’hésitez pas à vous entraîner avec un proche. D’autre part, cette étape permet souvent de discuter de la passation avec votre successeur. N’hésitez pas à établir un planning à l’avance et à le proposer au moment d’annoncer son départ à son employeur. Marine raconte :

« J’avais calculé combien de temps en avance il fallait que je pose ma démission pour partir quand je voulais. J’avais présenté un planning pour terminer mes projets en cours. »

Camille poursuit :

« Je ne pouvais pas lâcher mon boss de cette façon, après si peu de mois passés en poste. J’ai préparé un document super complet que je lui ai soumis le jour de notre entretien. Par correction, mais aussi un peu pour faire passer la pilule de mon départ. En réalité, il a à peine écouté, trop préoccupé à savoir déjà comment et quand me remplacer. »

C’est une réalité que l’on retrouve dans d’autres témoignages. Stéphanie, en partance pour le Mexique, après 15 ans dans la direction marketing d’un géant alimentaire explique :

« J’avais préparé un planning de passation et j’étais assez motivée pour essayer de bouger en interne. Je savais qu’ils étaient présents au Mexique donc j’imaginais un peu naturellement que quelque chose pourrait se débloquer aussi. Il n’en n’a rien été, ni côté RH, ni côté opérationnel : mon manager m’a simplement suggéré de surveiller les annonces RH dans l’intranet. Stressé sans doute par la nouvelle de mon départ, il m’a surtout interrogé sur mon remplacement… »  

Une nouvelle page dans votre avenir professionnel 

Ce n’est pas une raison de bâcler votre départ. Pensez network. Partir dans de bons termes c’est aussi s’assurer de pouvoir compter sur votre réseau. Parfois, ce départ est aussi un soulagement, une opportunité de quitter un environnement malsain. Essayez de garder un esprit positif jusqu’au bout. Soigner sa passation, terminer sur une note positive, se montrer professionnel jusqu’au bout permettra à votre employeur et à vos collègues de garder une bonne image de vous. A l’avenir, ils pourront être des soutiens importants pour votre avenir pro.

Restez ouverte sur les opportunités qui pourraient s’offrir, sans toutefois forcer la main : poursuivre la mission à distance depuis une prochaine destination ? Transmettre mon CV pour conserver un poste au sein du même groupe mais dans mon nouveau pays ?

Enfin, gardez un moment pour un bilan personnel : que vais-je garder de cette expérience ? Quels ont été mes acquis ? Comment transformer ce départ, aussi chaotique soit-il, en une opportunité ? Que vais-je écrire sur cette nouvelle page blanche qui s’ouvre à moi ?

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