Trouver un job d’été est souvent synonyme de parcours du combattant, alors quand on est à l’étranger, trier les informations peut parfois être laborieux. Que ce soit en Europe ou ailleurs, qui dit job d’été, dit restauration, hôtellerie, centres aérés, campings, clubs de vacances, parcs d’attraction, agriculture… Alors voici quelques conseils pratiques pour trouver un job d’été pour vos enfants expats.
France
Quelles conditions légales pour travailler quand on est jeune
Vous rentrez en France pour l’été et votre enfant cherche un travail pour la saison, voici les conditions légales pour qu’il/elle travaille. En France, l’âge légal pour travailler en tant que saisonnier est de 16 ans mais vous pouvez travailler dès l’âge de 14 ans sous certaines conditions tant que vous êtes mineur(e).
Entre 16 et 18 ans, un saisonnier peut travailler maximum 8h/jour et pour les plus de 18 ans, il pourra travailler 48h/semaine maximum (soit 10h/jour). Votre enfant aura le droit à un jour de congé par semaine et minimum 20 minutes de pause tous les 6 heures.
Pour plus d’informations sur le travail saisonnier, vous pouvez consulter ce site.
- À titre informatif, le salaire n’est pas le même selon l’âge.
Pour un salarié âgé au moins de 18 ans, le salaire est au moins égal au SMIC ; - Pour un salarié âgé de 17 à 18 ans et ayant moins de 6 moins d’expérience professionnelle dans la branche d’activité en question, le salaire sera minoré de 10% ;
- Pour un salarié de moins de 17 ans, le salaire sera minoré de 20% ;
Pour plus de précisions, rendez-vous sur le site du Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion à l’adresse suivante.
Votre enfant parle plusieurs langues et est à l’aise en public, trouver un job d’été dans l’hôtellerie à l’accueil, dans la restauration comme hôte(sse) ou serveur/se, ou encore dans un parc d’attraction ne devrait pas être un problème. Voici quelques liens qui pourraient lui plaire :
– Jobs d’été
– CIDJ
– Disneyland Paris
– Futuroscope
– Zoo de Beauval
– Parc Astérix
Baby-sitting
Faire du baby-sitting durant l’été c’est aussi possible et pas seulement grâce au bouche-à-oreille ! Cela permet d’avoir des horaires flexibles en travaillant le soir, les week-ends ou pendant toutes les vacances scolaires, soit quand les parents travaillent la journée ou en accompagnant la famille en vacances.
En 2022, le prix moyen d’un baby-sitting est de 9€ mais cela dépend aussi de la région dans laquelle vous habitez. À Paris, comptez plus cher qu’à Rouen, par exemple. Cela peut vous paraitre évident, mais si votre enfant a déjà de l’expérience, qu’il garde plus d’un enfant et qu’il réalise aussi les tâches ménagères (service à part), le prix de l’heure peut facilement augmenter.
Pour plus d’informations sur les taux horaires d’un baby-sitting, vous pouvez vous rendre sur Babysits.
Si votre enfant décide de suivre une famille en vacances, il/elle sera nourri(e), logé(e), blanchi(e) et le transport sera pris en charge. Il devra de déterminer au préalable avec la famille son rôle et le forfait pour 1 semaine de baby-sitting oscillera entre 180€ et 250€.
Si votre enfant travaille à la journée, le forfait oscillera entre 45€ et 65€ selon les régions et en prenant compte du nombre d’enfants à charge, leurs âges et les tâches à effectuer. Aussi, le repas du baby-sitter et le prix des activités extérieures seront pris en charge par la famille. Sachez aussi que d’un point de vue réglementaire, un baby-sitting doit être déclaré.
Si les sites pour postuler en tant que baby-sitter ne manquent pas en France que ce soit Student Job, Indeed, Job Étudiant, se tourner vers des agences de baby-sitting comme Babysits, Yoopies ou Yoopala, peut être utile pour des gardes de longues durées et les gardes périscolaires.
Et si votre enfant souhaite faire du baby-sitting à l’étranger, sachez que les trois pays où le baby-sitting est le mieux rémunéré sont l’Australie avec une moyenne de 13,58€ de l’heure, le Danemark avec 14,12€ de l’heure et la Suisse avec 16,64€ de l’heure mais c’est aussi parce que le coût de la vie varie également.
Pour en savoir plus sur le prix d’un baby-sitting à l’étranger, vous pouvez vous rendre sur Babysits.
Travailler comme animateur
Si votre enfant souhaite travailler auprès des enfants durant un été en tant qu’animateur, on exigera certainement le BAFA (Brevet d’aptitudes aux Fonctions d’Animateur). Reconnu par l’État français, ce diplôme pour les jeunes de 17 ans et plus, confirme la capacité à encadrer les enfants de 3 à 17 ans en colonie de vacances, centres aérés, séjours pour enfants handicapés, camps de vacances, en centre de loisirs. Pour découvrir les informations liées à l’inscription, rendez-vous sur le site ici et pour l’inscription à la formation, rendez-vous ici.
Pour obtenir le BAFA, vous devez suivre une session de formation générale, un stage pratique et une session d’approfondissement sous 30 mois maximum et en France.
Si le BAFA est propre à la France, la loi en ce qui concerne les animateurs varie en fonction des pays et certains n’ont d’ailleurs aucune règle concernant les structures accueillant des mineurs. Le mieux est donc de se présenter et de montrer son expérience d’animateur pour enfants si l’on souhaite trouver un job d’été en dehors de la France.
Angleterre et Union Européenne
Si votre enfant est citoyen d’un pays membre de l’Union Européenne, il n’aura pas besoin de visa, seulement de sa carte d’identité ou d’un passeport valide. Bien souvent pour travailler en Europe, il sera nécessaire d’avoir 18 ans mais dès lors que votre enfant maîtrise la langue du pays d’accueil, des pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou la République Tchèque l’accueilleront sans trop de difficultés.
Voici quelques sites pour trouver un job d’été à l’étranger :
– Any Work Any Where
– Le Club Teli
– Summer Jobs Abroad
– Summer Jobs
Attention toutefois à s’y prendre à l’avance pour les candidatures car la concurrence est rude avec les locaux. Ils seront privilégiés et postuleront en masse dans l’hôtellerie, secteur qui demande souvent un diplôme et/ou de l’expérience. En tant qu’enfant d’expatriés, il ne faut pas hésiter à mettre en avant ses aptitudes en langues.
En été, les grandes villes comme Londres, Paris, Amsterdam, Rome, Bruxelles, recherchent du personnel, mais misez aussi sur les villes balnéaires où les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration fonctionnent à plein régime en période estivale.
Si vous voulez trouver un job d’été en dehors de l’Union Européenne, votre enfant aura besoin d’un passeport valide et d’un visa de travail ce qui implique forcément des frais supplémentaires.
Trouver un job d’été en Angleterre c’est possible malgré le Brexit et sans avoir de permis ou de visa de travail ! Néanmoins, sachez que le temps de travail hebdomadaire outre-manche est fixé à 48h/semaine. Aussi, votre enfant doit obtenir un National Insurance Number (NIN) sur le site du gouvernement. Ce numéro de sécurité sociale est nécessaire aux travailleurs anglais et étrangers. Il peut se rendre directement sur le site du gouvernement britannique pour en faire la demande.
États-Unis
Votre enfant souhaite booster votre CV en travaillant l’été aux États-Unis, pour cela il lui faudra nécessairement un Visa J-1 « Summer Work Travel » réservé spécifiquement aux jobs d’été. Pour l’obtenir, il/elle doit avoir entre 18 et 28 ans, avoir un niveau d’anglais assez élevé pour interagir dans le pays d’accueil, être inscrit en tant qu’étudiant dans un établissement supérieur, avoir validé au moins un semestre en établissement supérieur et avoir déjà trouvé du travail avant d’arriver sur place.
Le visa d’une durée de 4 mois, n’est valable que du 1er juin au 30 septembre et offre la possibilité de travailler dans les hôtels, cafés, restaurants, parcs d’attraction, parcs nationaux.
Processus long et complexe, l’obtention d’un visa J-1 doit s’organiser à l’avance. Il faut d’abord passer par un organisme agréé par le gouvernement américain (appelé sponsor) qui acceptera votre candidature et vous délivrera le formulaire DS-2019 rempli, nécessaire à l’obtention du Visa J-1 « Summer Work Travel ».
Avec ce formulaire, vous devrez remplir le formulaire DS-160 Nonimmigrant Online Visa Application sur le site du gouvernement et prendre rendez-vous dans un consulat ou une ambassade américaine. Les frais du DS-160 sont de 160$.
Il faut ensuite payer le SEVIS (Student and Exchange Visitor Information System). Ce système retrace le parcours de l’étudiant aux États-Unis. Sans le paiement du SEVIS, vous n’obtiendrez pas de visa J-1.
Le frais du SEVIS sont de 35$ pour le Visa J-1 « Summer Work Travel » et se font directement en ligne sur le site. Sachez que vous devrez obligatoirement avoir versé l’acquittement avant de vous rendre à l’Ambassade des États-Unis à Paris pour votre entretien. À cela s’ajoute bien sûr les frais du visa J-1 qui s’élèvent à une centaine d’euros.
Pour plus d’informations sur le visa J-1 en général, rendez-vous sur ce site, pour plus d’informations sur la procédure à suivre, allez ici et voici le moteur de recherche CoolWorks idéal pour les saisonniers.
Si l’obtention d’un visa J-1 est possible en 2022, en raison de la pandémie, le gouvernement des États-Unis a imposé des exigences qui pourraient ralentir les préparatifs de votre voyage ! Surtout que les Ambassades et Consulats des États-Unis fonctionnent en capacité réduite et disposent de ressources limitées pour traiter les demandes de visa. Aussi, il est conseillé de trouver un organisme d’accueil qui privilégie les activités partielles et même le télétravail.
Comment postuler et à quelles dates ?
Le mieux est de commencer à chercher 6 mois à l’avance, dès le mois de février, au moins pour déblayer le terrain. Généralement vers le mois de mars apparaissent les offres de jobs d’été sur internet. L’idéal est que votre enfant ait déjà préparé son CV car la concurrence est rude pour les emplois estivaux notamment dans l’hôtellerie. Il/elle doit ensuite envoyer son CV et sa lettre de motivation et ne pas hésiter à relancer les grosses entreprises car sa candidature peut se perdre dans leur boîte mail.
Pour les grands groupes, il est utile de se renseigner sur leur site internet pour voir si des sessions de recrutement sont organisées dès le mois de mars. Sachez néanmoins qu’il reste possible de trouver un job à la dernière minute dans l’hôtellerie et la restauration, secteurs où les places ne manquent pas surtout après le Covid.
À quoi faut-il penser : assurance, etc
Si votre enfant fait un job d’été en Europe, il est important de commander la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) à sa Sécurité sociale en allant sur le site ameli. Cette carte gratuite et valable un an, couvre ses frais médicaux en Europe et atteste de ses droits à l’assurance maladie. Par ailleurs, il est toujours préférable de souscrire une assurance complémentaire santé qui assure le rapatriement et de regarder auprès de sa banque s’il peut aussi bénéficier d’une autre assurance.
Avant de partir à l’étranger pour effectuer un job d’été, il est important de prendre en compte les frais d’avant-départ (billets d’avion, visas) en plus des frais sur place (transports, logement, activités, nourriture). Pour le logement, misez sur la colocation, une auberge de jeunesse ou même une chambre chez l’habitant et pensez aussi à regarder sur Facebook et Twitter.
Voici quelques adresses pour trouver votre logement à l’étranger :
– Auberges de jeunesse
– French Hostel World
– Couchsurfing
WWOOFing
Et pourquoi pas le WWOOFing pendant l’été ? Surtout, ne faîtes pas les gros yeux quand votre enfant vous en parlera. Alors qu’est-ce que c’est ? le WWOOF est une association à but non lucrative qui permet aux plus de 18 ans de découvrir un mode de vie d’une ferme biologique de quelques jours à quelques mois, de partager son quotidien, les repas, les soirées et le travail d’une ferme qui teste la permaculture ou encore les techniques alternatives.
Considéré comme du bénévolat, vous n’êtes donc pas rémunéré. Si les jeunes font généralement du WWOOFing l’été, il est commun qu’ils ne restent qu’un mois chez un hôte et visitent plusieurs fermes entre juin et août.
Avec le WWOOFing, on lutte contre le système du gîte et du couvert en échange d’un service qui n’est autre que du travail dissimulé ! Aussi, n’utilisez pas le WWOOFing pour gagner des vacances pas chères en France ou à l’étranger. Les fermiers qui accueillent des WWOOFeur ont souvent besoin d’aide et en tant que WWOOFeur, vous venez dans une démarche sincère et écoresponsable afin de découvrir de nouvelles personnes et un mode de vie.
Le WWOOF (World Wide Oportunities on Organic Farms) peut se réaliser en France comme à l’international. Muni d’un visa touristique ou d’un visa vacances-travail, votre enfant peut devenir un WWOOFeur sur n’importe quel continent (600 hôtes au Royaume-Uni, 950 en France, 900 au Canada, 134 en Norvège, etc.). Pour faire du WWOOFing, il/elle aura besoin d’une assurance santé notamment pour couvrir les frais médicaux en partant à l’étranger.
Quelles sont les étapes pour faire du WWOOFing :
– Il faut adhérer pour un an à l’association WWOOF du pays dans lequel votre enfant souhaite se rendre puis obtenir un livret avec son numéro d’adhérent ;
– Les prix varient selon les pays : en Grande-Bretagne comptez entre £20 et £30, en France ou encore en Norvège entre 25€ et 30€, au Canada entre $55 à $80 ;
– Ensuite, parmi la liste jointe à son adhésion, trouvez un hôte chez qui il/elle souhaite se rendre et se présenter ;
– Créez un climat de confiance et découvrez votre planning ;
Pour en savoir plus sur le WWOOFing, voici quelques sites :
– Site général
– WWOOF France
– WWOOF Canada
– WWOOF Allemagne
– WWOOF Norvège
– WWOOF Chili
– WWOOF Japan
En France ou à l’étranger, il est important de bien vérifier la législation si votre enfant cherche un job d’été. Si vous souhaitez trouver un job d’été en Europe ou aux États-Unis, votre enfant devra certainement être majeur et payer des frais en plus pour le voyage. Si vous revenez en France pour l’été, prendre de l’avance sur les candidatures est toujours utile. Et si vous voulez aider une ferme biologique et être écoresponsable, tentez le WWOOFing comme nouvelle expérience !
Chloé Nabavi
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