Tout feu tout FLAM avec Marine, expat à Philadelphie !

Tout-feu-tout-FLAM-avecMarineMarine habite dans la région de Philadelphie. 41 ans,  est diplômée d’un DESS en Gestion des Instruments Financiers et d’un Master 2 de l’Ecole Nationale d’Assurance. Mariée, 2 enfants, elle s’est reconvertie en serial entrepreneur au gré des expatriations/impatriation de son cher et tendre. Marine est depuis 2 ans Présidente de la toute jeune et dynamique Fédération FLAM USA et Executive Director de PhilaFLAM depuis 7 ans.

Quel est votre parcours d’expat ?

Première expat en 2005 à Philly avec mon bébé en écharpe. J’en ai d’ailleurs fait un mini-business avec une amie rencontrée sur place. Nous trouvions de beaux tissus, parfaits pour les écharpes porte-bébés, et organisions des démonstrations pour les futures mamans ou mamans de jeunes enfants. Cela m’a permis d’améliorer mon anglais, me construire mon premier réseau, et mieux connaître Philadelphie !

Nous avons adoré cette ville, nous nous sommes sentis en adéquation dès la première semaine, moi qui avait déjà déménagé 15 fois ! Sans permis de travail, je me suis investie dans le volontariat, d’abord au sein d’une association américaine, et ensuite dans la communauté française. BB1, et ensuite BB2 franco-américain, me permettaient d’assouvir mon côté créatif, et m’endurcir pour le futur, en me préparant au sleep-deprivation techniques !

Puis impatriation en 2009, dans la région de Pau. J’y ai créé mon agence de marketing digital que je savais pouvoir emporter avec moi si d’aventure nous re-déménagions…

Et nouvelle expatriation en 2011, mais on rentrait un peu “chez nous” dans la région de Philadelphie. Les enfants avaient grandi, il fallait trouver une solution pour l’acquisition de la langue française. Il ne fallait qu’un petit coup de pouce du destin : l’ancienne coordinatrice pédagogique de Houston venait d’emménager dans la région. J’étais à l’époque présidente de Philadelphie Accueil et elle me demandait si on avait une association FLAM (Français LAngue Maternelle) ici. Pas encore !

philaflamPhilaFLAM

2 mois plus tard, première réunion entre parents motivés puis formalités légales et administratives, et 4 mois plus tard première rentrée de PhilaFLAM. On a commencé avec 2 sites, puis 3, puis 5 ! Nous avons aujourd’hui 200 étudiants bilingues en moyenne par an sur 3 sites (2 ont fusionné). Chaque semaine nous offrons des cours pour que les plus jeunes apprennent à lire et écrire, et pour les plus grands, la littérature. Nous les préparons au DELF B2 et pour certains au bac de français. Nous souhaitons qu’ils aient toutes les cartes en main pour choisir un cursus qui leur ressemble et pourquoi pas en France ou dans un pays francophone !

L’aventure FLAM est extraordinaire.

Elle m’a permis de rencontrer des femmes et hommes d’exception, au sein de l’équipe PhilaFLAM, dans tous les Etats-Unis. Nous avons créé ensemble une Fédération pour toutes les FLAM américaines et cette énergie nous ressource, nous pousse à continuellement améliorer nos pratiques pédagogiques, administratives, managériales, sociales… Les structures FLAM, dont le succès, la qualité et l’efficacité, aussi bien pédagogique que sur le plan financier, sont aujourd’hui indéniables, reçoivent de plus en plus le soutien des institutions en charge du réseau de l’enseignement français à l’étranger. Nous avons d’ailleurs été invités le 15 mars dernier au Colloque organisé sur le sujet à l’Assemblée Nationale.

Les FLAM kesako ?

Des associations FLAM ont été créées très rapidement dans la plupart des communautés françaises et francophones, à la demande des familles aussi bien résidentes, expatriées ou binationales, afin d’apporter à leurs enfants des cours de Français LAngue Maternelle, dans un contexte socialisant. Ainsi que des activités culturelles, sportives, des camps d’été, toujours en français, afin de maintenir leurs connaissances de la langue et de la culture françaises. Tout ceci dans l’objectif d’un éventuel retour en France, pour y poursuivre leurs études, ou afin de renforcer l’identité francophone des enfants binationaux. Pour ces enfants de 1ère, 2ème, voire 3ème génération, les FLAM fédérées créent un “village francophone” national à travers les Etats-Unis.

Et La Fédération, son but ?

philaflamLa Fédération a pour mission d’aider le collectif des FLAM membres, ce qui représente environ 2.500 élèves, 177 enseignants et 69 assistants (sondage 2018). Certaines FLAM ont étendu aux enfants de leur région des programmes FLE et participent à l’élan de la promotion de la langue française et de la francophonie. Cela permet aussi de pérenniser des structures qui ne survivent pas sans l’aide indispensable de leurs bénévoles, leurs enseignants et leurs adhérents.

Passionnés, engagés, ils sont nombreux à s’impliquer dans les associations FLAM implantées aux Etats-Unis depuis une décennie, avec des revenus modestes voir inexistants les premières années.

Ces organisations sont extrêmement organisées, répondent à un besoin croissant des communautés francophones locales, et ont besoin de soutien. Des web conférences mensuelles réunissent les coordinatrices pour les sujets pédagogiques (curriculum, formation, outils), et d’autres permettent aux Directrices.eurs de discuter des sujets et événements en cours comme la mise en place d’une session DELF dédiée le samedi, ou la Journée Internationale de la LAngue Maternelle .

Si quelqu’un souhaite se lancer dans l’aventure FLAM quelles sont ses options ?

C’est relativement facile si on a du temps et un groupe de parents motivés et bien connectés dans la communauté francophone locale (via les accueils surtout).
Pour en savoir plus sur la création d’une association, ne pas hésiter à contacter la Fédération des FLAM USA, en leur écrivant à info@flamusa.org.

Le mot de la fin ?

Networking : Toutes les opportunités professionnelles sont venues de rencontres. Il faut absolument s’investir, en fonction de sa personnalité et de ses compétences. Sortir de sa zone de confort. Nous avons créé un club pro au sein de Philadelphie Accueil pour cela. D’autres ont créé un Cercle Professionnel. Il y a la FACC… toutes les occasions sont à saisir !

Moi 2.0 : Il faut réfléchir et en profiter pour se réinventer. Les diplômes n’étant pas toujours reconnus, l’équilibre de la vie familiale étant plus complexe ici (i.e. coût de la garde des enfants et des horaires d’école finissant entre 14h30 et 15h30 en moyenne).

Télétravail : La solution de travailler en bureau virtuel est extrêmement libératrice et ouvre beaucoup d’opportunités.

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