Vivre à San Luis Potosí, au Mexique

Vivre à San Luis Potosí, au MexiqueLectrices de femmexpat, vous avez déjà croisé Lili Plume dans ces pages au sujet du Brésil. De cette expatriation elle a tiré un livre : Et si on partait vivre au Brésil, ma chérie ?  Aujourd’hui Lili Plume est expatriée au Mexique, et plus exactement à San Luis Potosi. Cinq ans après le témoignage de Carole, elle complète donc notre article Vivre à San Luis Potosí, au Mexique.

Les habitants de San Luis Potosí sont, pour certains, froids mais les Mexicains sont dans l’ensemble chaleureux !

Les étrangers se regroupent dans le quartier La Lomas.

Il n’y a pas que Campestre comme privada* mais bien d’autres. Villa Antigua ou Miravalle pour les plus grandes privadas (quartiers surveillés), et de plus petites.

L’école Terra Nova n’est plus la seule école prisée actuellement.

Elle est de toute façon complètement saturée et les parents expatriés se tournent de plus en plus vers les écoles mexicaines plus traditionnelles où ils trouvent également leur bonheur.

Moi par exemple, je suis athée. Pourtant je participe à la messe de la fête des mères chaque année à l’école Arête Lomas où sont mes enfants. J’y baigne dans une culture 100 %  mexicaine au contact des mamans mexicaines. Et mes enfants y sont très heureux !

La communauté française est assez grande à San luis.

On compte actuellement 346 personnes sur le groupe Facebook, San Luis et les francophones. Et aujourd’hui ce ne sont plus deux filles qui gèrent le groupe Facebook des Français à San luis mais un homme et une femme. Arturo est mexicain et Virginie est à l’origine d’un guide papier très utile, San Luis Astuce. Elle avait fait à l’époque avec Sylvie, qui est partie depuis.

(Virginie anime aussi le blog Welcome SLP, en anglais, NDLR)

Sur Facebook, vous pouvez également rejoindre le groupe des étrangers de langue anglaise à San Luis, San Luis Potosi EXPAT community (289 membres) que j’ai créé. J’en suis également une des administrateurs.

 

A voir autour de San Luis

A deux heures de San Luis on peut trouver la magnifique ville de Queretaro (mon coup de cœur). Des légendes mexicaines y sont racontées dans les rues la nuit par des acteurs costumés qui nous ouvrent les portes de domaines magnifiques et de maisons coloniales majestueuses. Des groupes de guitaristes chantent également des chants traditionnels 

sanluisP-HP

dans les rues. Et le public de Mexicains regroupés autour chantent avec eux. Enfin, on peut y déguster de très bons fromages et mezcals.

Il y a également San Miguel de Allende (plein d’Americains et des prix démentiels mais une jolie ville) , Real de Catorce, Guanajuato, une ville avec plein de tunnels et beaucoup de festivals.

Enfin, autour de San Luis, on voit des figuiers de barbarie, des agaves (qui donnent l’alcool très connu dans la région: le mezcal) et autres cactus.

 

Et voici toujours le témoignage de Carole.

Notre départ pour San Luis Potosí s’est décidé quelques mois après un séjour au Mexique, sur la Riviera Maya.

Ce fut le pur fruit du hasard. Néanmoins, la richesse culturelle et historique que nous n’avions qu’effleurée nous a, je pense, décidé à sauter le pas, curieux d’en savoir plus.

Nous n’avions jamais vécu à l’étranger auparavant. Mais cette idée nous trottait dans la tête et nous en parlions assez souvent. Aussi, quand l’occasion s’est présentée, nous n’avons que peu hésité.

L’appréhension principale que nous avions était la façon dont notre famille allait réagir. Quand on part avec les enfants, les grands-parents ne sont pas forcément heureux de la nouvelle… Mais chacun doit vivre sa vie et ses envies.

 

J’avais une crainte relative à San Luis Potosí et au pays en général, au sujet de l’insécurité.

Des événements violents s’étant déroulés quelques semaines avant notre arrivée, la tension montait petit à petit. Puis, je me suis vite rendue compte que, dans les quartiers privilégiés où vivent en général les expatriés, la vie était plutôt sereine et tranquille. Et depuis bientôt un an et demi ici, je n’ai jamais eu l’impression de ne pas être en sécurité.

 

Quant on parle du Mexique, on pense à la chaleur du climat et de ses habitants.

A San Luis Potosí, c’est un peu particulier… La ville se situe à une altitude d’environ 1800 mètres. En été, même s’il fait plus de 30° le jour, il faut toujours prévoir de quoi se couvrir lorsque le soleil se couche. La saison hivernale, qui s’étale normalement de décembre à février, est froide la nuit et en matinée. Il peut parfois geler. Et les températures peuvent ensuite grimper jusqu’à une vingtaine de degrés l’après-midi. Difficile donc d’habiller les enfants le matin pour partir à l’école.

Difficile aussi de prendre son petit déjeuner avec 15° dans la maison… Car ici, point de chauffage central. L’isolation n’est pas non plus un point fort des constructions… Il faut donc se munir de chauffages d’appoint et avoir des activités à l’extérieur de la maison si non ne veut pas finir congelés !

Les Potosinos sont un peu à l’image de leur climat

Assez froid et indifférents, c’est à nous de briser la glace et de faire notre place au sein d’un groupe d’amis qui s’avèrera plus tard chaleureux. Mes amies mexicaines non potosinas confirment toutes ce caractère bien particulier aux habitants de San Luis. Ce qui est au départ surprenant car on s’attend, d’après les expériences qu’on nous a contées, à de grandes accolades et à des apéritifs qui s’éternisent.

 

SLP-alentoursL’environnement est également un élément à apprivoiser

Si vous venez d’une région très verte et boisée, le dépaysement est radical ! Autour de San Luis Potosí, la végétation est semi-désertique. Et les grands arbres qu’on peut rencontrer sont des yukas de quelques mètres assez dépouillés et maigrelets !

 

Pour se loger, un quartier à privilégier si vous venez comme moi de la campagne et que la verdure est essentielle à votre équilibre : Campestre.

Cette privada* borde un golf où il fait bon vivre. Elle est en revanche un peu plus éloignée (tout est relatif… à une dizaine de minutes) que d’autres des écoles. Celels-ci se trouvent en effet dans les quartiers ouest de la ville.

 

Pour la scolarité des enfants, mieux vaut privilégier une école privée, le système public n’ayant pas bonne presse.

Beaucoup de ces structures privées sont catholiques et non mixtes. Il reste donc peu de choix pour la mixité et la laïcité. Néanmoins, une école est plébiscitée par beaucoup d’expatriés (et pas uniquement par les Français) : Terranova. Leur méthode pédagogique s’inspire de Montessori et les enfants adorent ! Même s’ils apprécient moins de devoir se lever très tôt car les portes ouvrent, en primaire, à 7h30 et se ferment à 14h.

Après , nous rentrons déjeuner (oui, les Mexicains mangent tard !). Puis direction les activités extrascolaires.

 

Pour le sport, il existe de nombreux clubs où chaque membre de la famille trouve forcément son bonheur.

Fitness, natation, karaté, gym, golf ou tennis… L’avantage c’est que tout se trouve au même endroit. Les écoles proposent également des activités sportives et culturelles. Mais il me semble intéressant de faire évoluer les enfants dans des univers différents.

 

J’emmène également mes enfants deux fois par semaine à l’Alliance Française pour suivre un cours de français.

Histoire de garder un certain niveau et d’acquérir des compétences nouvelles en conjugaison et en grammaire. L’alliance française aussi un lieu où l’on peut retrouver les francophones et francophiles de San Luis Potosí lors de soirées à thème, comme celle du Beaujolais nouveau ! Une petite communauté de Français est présente sur San Luis et se serre les coudes. Elle est également active grâce à deux femmes d’expatriés qui gèrent un groupe Facebook, « San Luis pour les filles ». Des soirées sont organisées, des échanges de livres, des conseils et infos sur la vie à San Luis Potosí (activités culturelles, bonnes adresses pour les papilles, etc.).

 

Afin de vous faciliter la vie, vous pouvez vous faire aider par une « muchacha », comme on les appelle ici.

C’est quasi une coutume locale ! Beaucoup travaillent chaque jour chez leur employeur. Et certaines y dorment et ne rentrent chez elle que le dimanche… Comme beaucoup d’autres Françaises qui ont l’habitude de se débrouiller seules, j’ai opté pour une femme de ménage une fois par semaine. Ce que je trouve grandement suffisant, surtout lorsqu’on ne travaille pas !

Vous pouvez aussi vous initier à la cuisine mexicaine grâce à votre muchacha.

 

Car au départ, on est un peu perplexe à la sortie du 1er supermarché qu’on rencontre.

On n’y trouve pas forcément les mêmes produits qu’en France. Mais ici, pas vraiment de choc culturel, au bout d’un mois, on prend ses marques (la plupart des grandes surfaces sont américaines…). Et on modifie quelque peu ses habitudes alimentaires.

Comme l’introduction du piment !

Attention, au restaurant, si le serveur vous assure que le plat n’est pas piquant, faites lui préciser s’il ne l’est pas pour un Mexicain ou pour un étranger. Car la nuance est saisissante !!

 

Tout aussi saisissant que la conduite

Ici, nul besoin de cours (le permis de conduire s’achète) et ça se ressent ! Certains s’arrêtent au milieu d’un rond-point pour laisser passer celui qui entre, alors que d’autres se mettent sur la voie de gauche pour tourner à droite… Il faut rester zen ! Il est nécessaire de toute façon d’être patient, de ne pas s’étonner que les invités conviés à 20h arrivent à 22h.

Et de ne pas penser qu’on se moque de nous car on nous dit toujours « oui » ou on répond à chacune de nos demandes… Même si la réalité est tout autre. C’est simplement parce que le Mexicain veut vous être aimable.

Pour conclure et reboucler avec le début de mon récit, ce que j’apprécie le plus dans cette expérience, c’est tout ce qu’elle m’apporte, ce qu’elle m’apprend chaque jour un peu plus sur l’histoire, la culture, les coutumes, la langue (je ne parlais pas espagnol avant de venir).

Les longs week-ends sont l’occasion de visiter la belle région de San Luis Potosí, mais aussi des Etats plus lointains et tout aussi fascinants les uns que les autres. Et très vite, il y a un je ne sais quoi qui fait qu’on ressent un fort attachement à cette ville et à ce pays tout entier.

 

Carole 
San Luis Potisi

*Privada = résidence ou lotissement allant de quelques maisons à des centaines, contrôlée en permanence par gardiens et caméras, idéales pour laisser gambader les enfants sans crainte.

 

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