Faire ses études à l’étranger

etudes-etranger1Quand nos enfants grandissent, ils nous demandent parfois de pouvoir faire leurs études à l’étranger. Face à leur désir, nous sommes partagés entre le plaisir de les voir capables de s’expatrier à leur tour et les appréhensions de les voir partir loin pour commencer leur vie étudiante.

Intérieurement nous nous félicitons de leur hardiesse et leur ouverture d’esprit -dont ils ont de qui tenir-, mais en même temps, nous nous demandons s’il est raisonnable de les envoyer si jeunes dans le monde étudiant d’une autre culture et à bonne distance kilométrique généralement.

Notre expérience et les échos que nous recevons à Expat Communication nous incitent à vous livrer, fidèles lectrices, quelques remarques et questionnements qu’il est bon de se poser avant de les voir postuler à l’étranger.

Tout d’abord, demandons-nous ce qui encourage nos jeunes à partir dès le bac en poche.

C’est parfois une formation spécifique qu’ils ont repérée à l’étranger et qui correspond à leur projet d’étude.

C’est aussi l’attrait de la double culture que nous leur avons instillé, et qu’ils ont apprécié.

C’est également le sentiment chez eux que la terre est une toute petite planète qui offre un choix fabuleux de formations diverses, sorte d’hypermarché du savoir et des diplômes.

Il y a aussi, admettons-le, une sorte d’attrait pour l’aventure que cela représente, celui-là même qui nous avait fait décider de l’expatriation.

Il y a parfois, enfin, une attirance pour des systèmes ou des ambiances universitaires qui leur paraissent plus souples qu’en France.

Toutes ces raisons sont fondées, et convenons que nous y adhérons pour la plupart.

Cependant, il est prudent de regarder de près les motivations de notre jeune, le cursus qu’il se propose de suivre et l’environnement dans lequel il va vivre la fin de son adolescence.

Car le choc culturel peut être important, ce dont le jeune n’aura pas forcément conscience.

Tout fasciné par sa nouvelle autonomie, et l’excitation que produit cette nouvelle vie, il peut minimiser l’effort d’adaptation que nécessite ce changement.
Celui-ci est triple en réalité:
–       changement  culturel
–       changement de système universitaire
–       changement d’environnement affectif

Changement culturel

On l’a connu en expatriation, les mentalités et habitudes locales diffèrent et nécessitent que le jeune ait une bonne appréciation de ce qui est bon pour lui. Par exemple, le système britannique encourage beaucoup les étudiants à prendre des jobs dans leurs emplois du temps afin de financer leurs études. Un jeune français peut être tenté de se faire de l’argent de poche de la même manière en négligeant l’effort supplémentaire que cela lui demandera.

Changement de système universitaire

Les méthodes d’enseignement et les attentes aux examens peuvent varier grandement d’un pays à un autre. Certains mettent l’accent sur les « Essays » ou les présentations orales tandis qu’en France l’écrit reste majoritaire. Conseillez à votre enfant d’interroger, avant son inscription, des étudiants ayant suivi la même filière afin d’en avoir leurs échos, les difficultés qu’ils ont rencontrées, les décalages qui les ont surpris etc…Une fois sur place, assurez-vous que votre enfant comprend ce sur quoi il sera évalué et la manière dont cela sera fait.

Changement d’environnement affectif

Il ne doit pas être négligé que le jeune de 17 ou 18 ans est encore en croissance vers l’âge adulte, et même s’il est très dégourdi et capable, il a encore besoin de l’environnement affectif que lui procurait sa famille jusqu’alors. Il peut être très utile pour son équilibre de trouver près de lui une famille référente vers laquelle il saura se tourner en cas de problème ou de « blues ». Certaines familles se proposent de soutenir et assister un(e) jeune français(e). Il se tisse ainsi des liens forts entre les 2 familles.

Faire ses études à l’étranger est enthousiasmant à bien des égards et donne à nos jeunes une ouverture certaine sur le monde, qui s’inscrit bien dans la continuité de l’expatriation vécue en famille.

Nous ferons 2 mises en garde cependant :

1-le jeune doit être suffisamment solide pour vivre la séparation et l’adaptation.

Car vivre loin de sa famille, c’est parfois faire face à des situations délicates qui demandent une bonne analyse et du sang-froid. Par exemple, une hospitalisation ou des soucis administratifs à l’étranger peuvent représenter une vraie source de stress pour le jeune.

Les conversations sur Skype permettent de le « coacher » et de s’assurer qu’il/elle trouve le bon rythme, et respecte une bonne hygiène de vie (travail, sommeil, alimentation, sport, sociabilisation…). Le parent connaît son enfant, et c’est à lui d’évaluer la solidité émotionnelle du jeune et sa capacité à rester fidèle à son éducation.

En tout état de cause, nous ne saurions que trop vous recommander à vous parents qui préparez le départ à l’étranger de votre futur étudiant, de prévoir si possible plusieurs visites annuelles sur son lieu de vie : en se rendant sur place, on s’assure que son moral est bon, et qu’il se plaît là où il est dans ce qu’il fait. Il est important que le dialogue soit maintenu, et que le jeune joue la transparence avec ses parents.

 2- le jeune doit s’attendre à devoir argumenter son choix de cursus à l’étranger à son retour en France.

Car les recruteurs ou responsables universitaires français ne savent pas toujours faire les correspondances avec les formations étrangères. La surprise peut être de taille quand le jeune s’aperçoit que son parcours n’est pas perçu à sa juste valeur ou mal compris. En entretien, il est important qu’il/elle précise l’équivalent français de la formation qu’il/elle a suivie à l’étranger.

Bénédicte de Langre

BdL

Bénédicte de Langre accompagne les expatriés de retour depuis 2002, elle est  consultante ‘Retour’ chez Expat Communication.
En savoir plus sur le Coaching Retour Emploi chez Expat Communication

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