À Alger, la belle histoire de « Carnets d’expats – Pages algéroises »

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Un ouvrage collectif autour de l’expatriation et de l’Algérie. « Carnets d’expats – Pages algéroises » est un ouvrage collectif publié cet été à Alger, en Algérie, par les éditions EL IBRIZ. Des textes de 7 femmes françaises et d’autres nationalités relatant leur expérience et leur vision de ce pays d’accueil : l’Algérie.

« Carnet d’expats – Pages algéroises » est un ouvrage écrit à plusieurs mains, issu d’un atelier d’écriture impulsé par Samira BENDRIS, éditrice et écrivaine algérienne et Elisabeth DELEPINE, une expat boostée par son expérience lors d’un Job Booster Cocoon.

La belle histoire débute lors d’une rencontre autour d’un café littéraire

« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » introduit Elisabeth Delepine, membre dAlger Accueil citant Paul Eluard pour décrire le point de départ de cette belle aventure.

Samira Bendris est algérienne et entre ses 1000 vies (de journaliste, d’enseignante et d’éditrice) fréquente depuis des années les événements d’Alger Accueil (FIAFE).

Il y a quelques années, elle participe à un atelier d’écriture animé par Marilyn Pape, metteuse en scène et comédienne, membre de la Compagnie des Trois Sœurs à Besançon.

Cette expérience l’a profondément marquée et elle en garde de très beaux souvenirs. Elle en a d’ailleurs laissé trace aussi à travers un autre livre publié en 2015 intitulé : « Femme, ici ou ailleurs »

Au détour d’un café littéraire de l’accueil, Samira et Elisabeth, qui arrive de Moscou, font connaissance. L’écriture d’un livre est l’un des trois possibles projets « accouchés » lors d’un Job Booster Cocoon organisé par Expat Communication en 2020 pour Elisabeth qui rêve de laisser une trace de toutes ses aventures et péripéties à l’étranger. Comment passer à l’acte ?

A la rentrée 2022, elles décident donc de lancer « A vos Plumes Alger », un atelier d’écriture animé par Samira, organisé une fois par mois chez Elisabeth. « Une très belle rencontre comme il y en a souvent à Alger et qui compte, pour qui veut bien s’ouvrir aux personnes de ce pays », nous dira Elisabeth.

Un atelier d’écriture… aux bienfaits multiples

Samira se souvient des premières séances qui réunissent 7 femmes : « au départ, je propose de ne pas écrire, mais de se parler. « Dites ce que vous voulez que l’autre sache de vous », ai-je proposé. Ensuite, chacune écrit et on partage. Ce qui m’a touché, c’est que de nombreuses femmes étaient arrivées ici un peu contraintes et avec une forte appréhension. Du fait des relations entre nos deux pays bien sûr, mais aussi et surtout de la méconnaissance de notre culture. »

Elisabeth raconte également : « Quand on est expatriée, on est pris dans l’urgence et la volonté de vivre chaque minute de cette expérience à fond. De faire des rencontres, de s’imprégner au maximum de la culture locale et de pouvoir en sortir enrichie. Samira a rendu cela possible et a été le lien précieux pour nous permettre de mieux comprendre notre environnement et la culture algérienne en nous guidant et en nous aidant à trouver notre fil rouge.

Pendant dix mois, le groupe échange, rit, pleure, observe et travaille. La parole est libérée, l’image de ce pays d’accueil change au gré des séances. Parfois l’écriture est un prétexte pour extérioriser ses peurs, une thérapie. Parfois au contraire, une vocation réelle d’aller au bout du travail d’écrivain.

Et au bout : un recueil !

Elisabeth raconte : « Au fil de nos échanges et écrits, nous avons trouvé notre fil rouge avec des thématiques : mixer notre vie d’expatriation et notre expérience dans notre pays d’accueil. » Samira propose un jour d’éditer les écrits dans sa maison d’édition. Le titre du livre : Carnets d’expats (pour faire appel au voyage) et Pages algéroises (puisque nous sommes en Algérie).

Elisabeth insiste « Ce n’est pas un ouvrage sur nos petites problématiques d’expatriés. C’est une façon de laisser un témoignage sur nos vies d’expats et de mettre en lumière un pays pour qui les préjugés vont bon train. »

En conclusion ? « La beauté de la page blanche »

Quand on demande à Elisabeth ce qu’elle a retenu de cette expérience, elle répond : « l’excitation et la beauté de la page blanche… qui est finalement la même quand on démarre une nouvelle expatriation. C’est la même démarche. » Mais ce n’est pas tout : « manager l’ensemble du projet a été une aventure géniale. Il a fallu 10 mois entre la constitution d’un groupe et la publication d’un livre ! Passion, ouverture d’esprit, bienveillance et audace auront fait de cette aventure la concrétisation d’un livre mais aussi un lieu de rencontre, ce qui est important ici à ALGER »

Et l’aventure ne fait que commencer…

« Le petit livre fait son chemin. Nous l’avons présenté et dédicacé au Consulat de France, puis chez Artissimo un hub créatif. Il est en librairie à Alger. Nous avons pour projet d’en faire une adaptation pour le théâtre.

Un deuxième atelier d’écriture est né avec un autre groupe… et d’autres projets en perspective… « Affaire à suivre ! » nous diront en conclusion Samira et Elisabeth.

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