Qui sont les « digital expats » ces nomads nouvelle génération ?

digital expat

Ne leur parlez pas package expatrié, mais ne leur parlez pas non plus de 35 heures ni de ticket resto. Les « digital nomads », ou digital expats, ont opté pour un mode de vie en mobilité permanente : leur seule contrainte ? Être en possession d’un ordinateur personnel et d’une bonne connexion Internet. Voici une infographie intéressante sur le sujet et les éclairages de Léa, digital nomade de 30 ans, dirigeante de Digiberries, agence de référencement.

Digital Nomad, entre rêve et réalité : infographie

Infographie sur les digital nomads - digital expats
Retrouvez l’infographie originale sur Topformation.fr

Portrait-robot du digital expat

Son profil :

Ne nous voilons pas la face, le nomade numérique est né avec les nouvelles technologies, n’a connu que l’Internet haut débit et a grandi avec un smartphone. Vous avez bien compté, il a autour de 30 ans.

Son métier :

Par définition, le digital nomade exerce dans des métiers qui ne nécessitent pas une présence réelle dans un bureau ou au sein d’une équipe. La plupart travaille donc dans les métiers du web : webmarketing, développement, content writer, traducteur, photographe, social media. Mais on croise aussi des CEO de start-up liées au domaine du web. Certaines personnes sont également partiellement nomades, et négocient avec leur entreprise de travailler à distance un ou deux mois par an. Léa a par exemple une agence Google Partner et gère le référencement SEO et référencement Google Ads pour ses clients.

La routine du digital nomad :

Justement, il n’y en a pas. Enfin,… pas en apparence. Le concept du nomadisme est de ne pas avoir d’habitudes en termes de destinations géographiques. « Pas de plan, c’est le plan” ! En réalité, le digital nomade est bien plus organisé qu’on ne le croit. Léa explique par exemple : « je m’organise bien à l’avance, j’ai toujours le logement réservé, j’ai déjà repéré les coworkings et les cafés pour travailler à proximité du logement. Je prends toujours une carte SIM locale et un Pass avec mon opérateur téléphonique français afin que mes clients puissent me joindre sur mon téléphone mobile comme si j’étais en France. J’essaie aussi de partir dans des pays où le décalage horaire n’est pas très important (exemple l’Afrique du Sud, le Brésil, etc). Je m’aligne avec sur les horaires de la France et j’essaie autant que possible de voyager pendant les week-ends afin d’assurer une continuité vis-à-vis de mes clients. »

Les destinations des digital expats :

Il y a clairement des tendances qui se sont développées ces dernières années : Bali, Chiang Mai, Playa del Carmen, Barcelone, Lisbonne, Cape Town, et bien plus encore. L’avantage, lorsqu’on est nomade, c’est que le monde entier est une destination potentielle. Léa ajoute : « Pour ma part, j’essaie de choisir des destinations où il fait beau et chaud, et où le niveau de vie est assez élevé, car il est important pour moi qu’il y ait un minimum d’infrastructures pour pouvoir se déplacer facilement, sans trop de risque, et pouvoir travailler confortablement. »

Son organisation :

« Digital nomad » c’est surtout un mode de vie, qui peut être réalisé quel que soit le business tant que l’on a la possibilité de travailler de n’importe où. La seule condition est d’avoir une bonne connexion wifi et bien sûr son ordinateur. Pour Léa : « il est important de trouver le meilleur fonctionnement pour vous, par rapport à votre business, secteur d’activité, façon de travailler. Pour ma part, je travaille minimum 8h par jour, et j’ai besoin de travailler dans un endroit calme, mon métier nécessitant de la concentration.  J’essaie donc de rester au minimum un mois au même endroit (idéalement un peu plus longtemps) et de prendre un abonnement dans un coworking. Il m’arrive très souvent de travailler les week-ends. Cela peut paraître étonnant, mais les routines sont la clé du succès d’un entrepreneur, encore plus s’il est nomade. »

Son business :

Est-ce que l’activité du digital expat se développe au gré de ses voyages ? Cela n’est pas une règle. « Pour ma part, les clients sont principalement en France (à 70% environ) mais aussi en Espagne, États-Unis (les pays où j’ai vécu et / ou travaillé et donc où j’ai le plus de réseau). Il peut arriver que je trouve des clients locaux également, comme dernièrement en Afrique du Sud où j’ai rencontré un de mes client dans le coworking d’où je travaillais. Ma société est une SAS, basée en France. Je paie donc mes impôts en France. Je prends une assurance internationale avec April quand je suis à l’étranger. Il n’y a pas de réglementation particulière pour les nomades. »

Les outils de travail des « digital expat » :

Il y a des outils indispensables pour travailler avec son équipe à distance. Léa les a classés pour nous par ordre d’importance :

le Slack (le plus utile) : messagerie d’équipe
Whereby : conf call et partage d’écran
Google Drive : pour tous les documents partagés
Trello ou Asana : gestion de projet
Whatsapp : pour la communication s’il y a une urgence
WeTransfer : pour envoyer des fichiers volumineux
TunnelBear : VPN
LastPass : pour les partages de mots de passe
Pomodoro Timer : pour se concentrer

Sa communauté :

Les nomads numériques sont encore une minorité dans le monde et surtout en France. Ils partagent souvent des valeurs communes et de ce fait, il y a une vraie solidarité qui s’est développée au sein de la communauté des nomades. La communauté est d’ailleurs un mot qui ressort souvent, une notion importante justement puisqu’il n’y a pas de véritable lieu de vie fixe. Il y a des retraites / organisations pour les entrepreneurs et nomades qui permettent de partir dans un groupe où tout est organisé. Ce type de séjour permet d’économiser beaucoup de temps sur la recherche de logement, de coworking, les activités sur place, des événements de network, etc.

Léa Soller a étudié et travaillé à Barcelone et à Madrid au sein d’agences de marketing avant de partir un an chez Google à Dublin, en tant que Google Adwords Specialist. Elle dirige aujourd’hui Digiberries, agence de marketing digital. Pour la contacter instagram.com/leasoller/

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