Faire garder son enfant au Canada

enfants

Au Canada, la plupart des enfants ne font leur entrée à l’école qu’à 4 ans, quand ce n’est pas à leurs 5 ans révolus. L’âge d’entrée à la maternelle varie de province à province et de territoire à territoire. Alors, si vous arrivez au Canada avec des enfants en bas âge, ou si vous comptez avoir des enfants au Canada, quelques questions se posent : quels modes de garde existent avant l’école ? Combien coûtent-ils ? Et où chercher ?

Modes de garde

Commençons par parler des modes de garde communautaire.

Centres de garde agréés et garderies privées

Dans ces structures, l’apprentissage de la vie en communauté est mis à l’honneur. Les enfants sont repartis par tranches d’âges : poupons, bambins et préscolaires. Puis ils participent à des activités conformes aux étapes de leur développement.

La garde des enfants peut se faire à temps plein ou à temps partiel, en semaine, avec des horaires de jour, prolongés ou de nuit. Des inspections régulières s’assurent que les locaux répondent aux normes de sécurité en vigueur et que du personnel qualifié encadre les enfants selon un ratio prédéterminé.

La province ou le territoire accordent des aides financières aux centres de garde agréés. Mais ce n’est pas toujours le cas pour les garderies privées. Certaines d’entre elles sont subventionnées et offrent des tarifs similaires à ceux des centres agréés, alors que d’autres sont « non subventionnées ». Elles fixent alors leurs propres tarifs qui se révèlent souvent plus chers.

Au Québec, on parle plutôt de « Centre de la Petite Enfance » (CPE), que de centres de garde agréés. (En tout cas, on ne parle pas de « crèche » ! Au Québec, ce mot s’utilise seulement à la période de Noël pour parler de la scène de la nativité.) Dans les provinces anglophones, on parle de « childcare centres » ou « day care ».

Haltes-garderies, jardins d’enfants et jardins d’éveil

Les haltes-garderies sont également des modes de garde communautaire. Mais elles offrent un service de garde ponctuel, pour quelques heures dans la semaine. Elles peuvent être subventionnées ou non subventionnées. Une fois encore, personnel et locaux sont strictement encadrés.

Certaines structures sont dites « familiales ». Vous pouvez vous porter bénévole en tant que parent, participer aux activités proposées par du personnel qualifié et réduire ainsi vos coûts.

Les services de garde en milieu familial (l’équivalent des assistantes maternelles)

Votre enfant est gardé par une personne qualifiée, souvent embauchée par une structure agréée. La garde se fait dans une résidence privée (autre que votre domicile) et conforme à différentes normes de sécurité. Gardien(ne) et logement reçoivent régulièrement la visite d’inspecteurs, venant s’assurer que tout se passe bien.

Les services de garde peuvent être offerts à temps plein ou à temps partiel, de jour, en horaire prolongé ou de nuit. Votre enfant est gardé en compagnie d’un nombre limité d’autres enfants, dont l’âge varie de poupon à scolaire. Frères et sœurs peuvent être gardés ensemble, ce qui peut être rassurant pour certains enfants ou parents.

En anglais, on parle de « licensed home childcare ».

Les gardien(ne)s à domicile ou nounous

Une personne vient à votre domicile afin de garder votre ou vos enfant(s). Elle peut également vous rendre d’autres services, comme du ménage, du repassage ou de la cuisine.

Les gardiens et gardiennes à domicile ne sont pas inspectés. En tant qu’employeur, c’est à vous qu’il revient de sélectionner la personne, choisir ses horaires de travail et fixer les consignes à respecter. Vous devez également établir sa paie et lui fournir les documents nécessaires pour les impôts.

En anglais, on parle de « unlicensed childcare ».

Côté coût

Une mise en perspective

Vous vous demandez peut-être quel mode de garde est le plus avantageux. Alors, coupons court au suspens ! Les centres de garde agréés sont traditionnellement les moins coûteux des services de garde, mais ils sont souvent pris d’assaut et les listes d’attente sont longues. Très longues. (Trop longues ?) En tant que nouvel arrivant, et donc nouvellement inscrit sur les listes d’attente, vos chances de succès pourraient être minces.

Dans le sillon des centres de garde agréés, on trouve les services de garde en milieu familial (l’équivalent des assistantes maternelles) et les garderies privées subventionnées. Là aussi, des listes d’attente existent et il est bon de vous y prendre à l’avance.

Viennent ensuite les garderies privées non subventionnées. Cette solution est pratique, mais pas vraiment donnée. Ceci dit, c’est peut-être l’option vers laquelle vous finirez par vous tourner en attendant qu’une place se libère ailleurs.

En bon dernier, on trouve les gardes à domicile (les nounous). C’est la modalité de garde la plus chère payée. Néanmoins, quand on a plusieurs enfants ou que l’on partage les coûts avec une autre famille du quartier, cette option peut avoir un intérêt.

Les prix pratiqués

Vous vous en doutez, les frais de garde sont extrêmement variés. Ils peuvent aller d’une dizaine à une grosse centaine de dollars par jour. Pour expliquer ces prix, plusieurs facteurs sont à considérer :

  • Le nombre d’enfants à garder,
  • L’âge des enfants,
  • Le nombre d’heures de garde et le type d’horaires envisagé (le soir, la nuit…),
  • Les repas et collations, qui sont ou non à la charge des parents,
  • La province ou le territoire de résidence. Les tensions du marché, comme les tarifs pratiqués, varient grandement d’un bout à l’autre du pays. Ils varient également selon que l’on réside en ville ou à la campagne.

Les frais de garde varient

Selon les provinces

— La province de Québec, par exemple, est connue pour son marché saturé, mais aussi pour ses tarifs parmi les plus bas au pays. Moins de 10 $ par jour pour les établissements subventionnés, qui fait mieux ?

      — L’Ontario, par contraste, a un marché également saturé, mais qui ne bénéficie pas de tarifs aussi bas. Comptez plusieurs dizaines de dollars par jour. Sur le site de la mairie de Toronto, par exemple, il est possible de calculer le coût à payer dans un établissement subventionné. Pour un enfant de moins de 18 mois et un revenu parental cumulé de 75 000 $, le tarif journalier atteint presque 50 $ (en 2023).

* Dernier élément à prendre en compte : le type de mode de garde.

Selon les subventions

      — si le mode de garde est subventionné, les tarifs proposés sont bien souvent allégés. Le coût journalier peut être : unique et valable pour tous, quel que soit le revenu cumulé des parents ; indexé sur le revenu cumulé des parents ; ou bien comprendre un mix des deux. Comptez entre 10 et 70 dollars par jour et par enfant dans un centre agréé, une garderie privée subventionnée ou une garde en milieu familial. Prévoyez un budget plus large en ville qu’à la campagne.

      — si le mode de garde n’est pas subventionné, les tarifs sont fixés de gré à gré et se révèlent souvent plus conséquents. Comptez entre 35 et 100 dollars par jour et par enfant pour une garderie privée non subventionnée et plus de 130 dollars par jour pour une aide à domicile (en 2023).

Le gouvernement fédéral du Canada a noué des accords avec certaines provinces pour augmenter le nombre de garderies au pays et baisser à 10 $ le tarif de garde journalier. Votre province de résidence a peut-être signé un tel accord. Si tel est le cas, bonne nouvelle ! Les tarifs subventionnés devraient progressivement baisser sur les cinq prochaines années.

Autre bonne nouvelle : les frais de garde permettent bien souvent de récupérer des crédits d’impôt. Afin d’en savoir plus, renseignez-vous sur le site de l’Agence du Revenu du Canada (l’ARC) et, pour les Québécois, sur le site de Revenu Québec.

(Les chiffres ici mentionnés ne sont donnés qu’à titre indicatif et pour lannée 2023. Ils sont susceptibles de varier. Ne manquez pas de faire vos recherches !)

Où vous renseigner ?

Pour trouver un mode de garde, faites la recherche suivante : « Find Childcare in Province/Territory ». Par exemple, « Find Childcare in British Columbia » pour la Colombie-Britannique, ou « Find Childcare in Manitoba » pour le Manitoba.

Le plus souvent, vous tomberez sur le site Internet officiel de votre province ou territoire de résidence, aux chapitres « Familles » et « Education ». De précieuses informations vous seront apportées sur les modes et lieux de gardes, les places vacantes par tranche d’âge, les crédits d’impôt disponibles, etc.

Pour le Québec, le site principal à consulter est : www.laplace0-5.com. Ce site recense près de 15 000 services de garde pour la Belle Province uniquement. Mais comme vous l’avez sans doute compris, les modes de garde sont difficiles à trouver au Québec. Il y a une réelle pénurie. Alors, si d’aventure, vous souhaitez garder des enfants ou, pourquoi pas, vous lancer en affaires et ouvrir un centre pour la petite enfance, n’hésitez pas : lancez-vous !

Emma Charlin

portrait Emma Charlin

Emma Charlin, une amoureuse du Canada !

Il y a quelques années, Emma a fait le grand saut : procédures d’immigration, départ et installation au Canada. Elle vit à présent en banlieue de Toronto avec son mari et leurs 3 enfants.

Dans sa collection de 3 livres : Anecdotes Canadiennes, elle vous confie des histoires savoureuses et désopilantes sur la vie d’expatrié au Canada. Ces anecdotes sont accompagnées d’informations et de conseils afin que vous évitiez tracas et problèmes.

Elle rédige actuellement 2 guides pratiques : Coûts d’une expatriation au Canada et Je choisis le bon programme d’immigration au Canada. Retrouvez les dernières nouveautés d’Emma sur son site Internet, son podcast : Bienvenue au Canada, et ses réseaux sociaux : LinkedInInstagramTikTok et YouTube.

Mis à jour en février 2023

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