Les visas pour travailler ou étudier au Canada

Visas Canada

Vous prendrez bien un petit « double-double », non ? Les amateurs de café penseront peut-être à un café avec 2 crèmes et 2 sucres. Pourtant, le sujet du jour n’est pas l’arabica, mais plutôt l’immigration au Canada ! Avec ses grandes dualités : paliers fédéral et provincial, mondes permanent et temporaire, permis de travail fermé ou ouvert… Immigrer au Canada n’est pas toujours simple. Apprendre à se repérer dans un dédale d’options et de possibilités peut s’avérer clé. Vous souhaitez comprendre les grands rouages de l’immigration au Canada ? Alors, attachez vos ceintures et laissez-vous guider !

Une évidence

L’expatriation au Canada ça fonctionne comment ? Cela coule de source, toutefois il est bon de le rappeler. Afin d’étudier ou travailler au Canada, il est bon de détenir un statut d’immigration valide. Pour vous, mais également pour vos proches (conjoint et enfants).

Dès lors, si vous comptez vous installer au Canada, pour un séjour de 6 mois ou plus notamment, il vous faudra mener les démarches d’immigration appropriées. Vous pourrez les mener seul — les sites officiels Canada et Québec seront vos plus grands alliés ! — ou vous faire accompagner par un consultant, un avocat ou, au Québec, un notaire, spécialisé en immigration.

Afin d’éviter toute escroquerie éventuelle, une vérification est la bienvenue. Tapez sur votre moteur de recherche « Canada.ca + vérifiez si votre représentant est autorisé ».

Cette clarification apportée, attaquons-nous à nos petites, ou grandes, dualités…

Deux paliers distincts : le fédéral et le provincial

Avant d’entamer la moindre démarche d’immigration, l’une des premières questions à vous poser concerne le lieu où vous comptez résider. Car les 13 provinces et territoires du Canada ne disposent pas tous des mêmes programmes d’immigration. En faisant un très gros raccourci, disons que d’un côté il y a le Canada anglophone et de l’autre le Québec.

Canada anglophone

Au Canada anglophone, on trouve l’ensemble des programmes fédéraux (Entrée Express, Mobilité francophone, EIC, entre autres) et, en prime, certains programmes provinciaux. Parlons de ces derniers.

Ils peuvent ne couvrir qu’une province. C’est par exemple le cas du programme ontarien des candidats à l’immigration (le POCI).

Ou ils peuvent couvrir un regroupement de provinces. Comme, par exemple, le programme d’immigration au Canada Atlantique, ouvert aux travailleurs désireux de s’installer au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve-et-Labrador, à la Nouvelle-Écosse ou à l’Île-du-Prince-Édouard.

Québec

Au Québec, certains des programmes fédéraux ont cours (l’EIC par exemple), mais d’autres n’ont pas cours. Pourquoi ? Car le Québec dispose du plus haut niveau d’autonomie dans la sélection de ses immigrants. Le programme de la Mobilité francophone ou l’Entrée Express, par exemple, ne fonctionnent pas au Québec.

D’ailleurs, bien souvent, c’est un double cursus d’immigration qui attend les candidats désireux de s’installer dans la Belle Province. Ils doivent obtenir un certificat d’acceptation du Québec (CAQ) ou un certificat de sélection du Québec (CSQ) avant de pouvoir ensuite faire une demande au palier fédéral. Malheureusement, cela rallonge grandement les délais.

En résumé, deux paliers sont à considérer lors d’une demande d’immigration : le palier provincial et le palier fédéral. 
En fonction du lieu où vous comptez vous établir et du programme d’immigration choisi, vous aurez un seul ou deux de ces paliers à franchir. Au Québec notamment, les délais pour finaliser une procédure d’immigration sont souvent plus longs que dans d’autres provinces et territoires, car, le plus souvent, deux paliers sont à franchir.

Deux mondes différents : permanents ou temporaires

Pour s’expatrier au Canada, la première question à vous poser était donc la suivante : « Où partir ? ». Venons-en maintenant à une autre question, une question qui vous permettra d’affiner vos choix en matière d’immigration : « Partez-vous au Canada avec l’intention de vous y établir ou plutôt avec l’intention d’y séjourner pour une durée limitée ? » Dit autrement, visez-vous une immigration permanente ou temporaire ?

Immigration permanente

L’immigration permanente se veut… permanente. Une fois le statut de résident permanent acquis, il vous est conféré à vie (avec quelques conditions à respecter, tout de même !)

Petite définition : un résident permanent est une personne qui a obtenu ce statut en immigrant au Canada, mais qui n’est pas encore citoyen canadien.

La résidence permanente peut s’obtenir en première intention, en faisant les démarches depuis votre pays d’origine, ou après un statut temporaire et donc une présence en sol canadien.

Chaque candidature est évaluée en fonction de plusieurs critères :

  • Une offre d’emploi ferme
  • Une expérience professionnelle
  • L’acceptation préalable de la demande à l’échelon provinciale

Au Canada anglophone, le programme de l’Entrée Express et le programme régulier des travailleurs qualifiés vous permettent, entre autres, d’obtenir le précieux sésame.

Au Québec, plusieurs voies d’immigration permanente sont possibles au sein du Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ). Ce programme vous permettra d’obtenir un CSQ, une étape préalable et nécessaire avant toute demande au palier fédéral.

En tant que résident permanent, vous pourrez étudier, travailler, voyager… Vous aurez les mêmes droits qu’un citoyen canadien, sauf celui de voter.

Immigration temporaire

Par contraste, l’immigration temporaire se veut… temporaire. Vous pouvez rester au Canada, mais pour une durée limitée et dans un but précis.

Sans surprise, un permis de travail vous permet de travailler ; un permis d’études vous permet d’étudier (tout en travaillant un peu) ; et un permis post-diplôme vous permet de travailler après vos études. Le tout, pendant un temps donné. Une, deux ou trois années par exemple.

Pour le Québec, il faut obtenir un CAQ (Certificat d’acceptation du Québec pour études ou travail), au préalable de vos demandes au fédéral.

Avant de parler plus avant du permis de travail, faisons un aparté sur un programme destiné à la jeunesse et qui a pu retenir votre attention : Expérience Internationale Canada (EIC).

L’EIC offre aux jeunes de certains pays l’occasion de rester au Canada pendant une période maximale de 2 ans. En fonction de votre nationalité, vous pouvez prétendre à un ou plusieurs de ces trois programmes :

  • Le PVT ou Programme Vacance Travail. Comme son nom l’indique, avec ce programme, vous pouvez travailler et voyager (travailler seulement, voyager seulement, ou faire un peu des deux). Au Canada, les invitations au PVT se font par tirage au sort. Il y a généralement plus de candidats que de places disponibles.
  • Le permis Jeunes Professionnels. Ce statut vous permet d’acquérir une expérience professionnelle en entreprise. Sous ce permis, vous pouvez partir en tant que Jeune Pro, mais également en tant que VIE et VIA : Volontariat international en entreprise ou en administration.
  • Le stage Coop international. Sous ce statut, vous pouvez terminer vos études en effectuant un stage au Canada.
En résumé, deux mondes coexistent en matière d’immigration : le monde permanent et le monde temporaire. 
Il est possible d’accéder directement au monde permanent, comme il est possible de faire une ou plusieurs étapes dans le monde temporaire avant de rejoindre le camp des résidents permanents. À vous de voir quel chemin vous attire le plus !

Permis de travail fermé ou ouvert

À présent, portons notre attention sur les différences existantes entre un permis de travail ouvert et fermé.

Un permis de travail ouvert signifie que vous pouvez travailler où bon vous semble. Vous pouvez changer d’employeur quand vous le voulez, sans qu’il y ait d’impact sur votre permis migratoire. Le permis de travail postdiplôme, tout comme le PVT, vous offrent, entre autres, cette possibilité. Le conjoint d’un requérant principal, avec permis d’études ou de travail fermé, peut également bénéficier d’un permis de travail ouvert.

A contrario, un permis de travail fermé est lié à un employeur, un poste et un lieu de travail donnés. Les détenteurs d’un permis de travail fermé, qui souhaitent changer d’emploi ou d’employeur pendant leur permis de travail temporaire, doivent le plus souvent obtenir un nouveau permis. Cela implique des lourdeurs administratives à traiter, avec plus ou moins de stress à gérer. Les travailleurs temporaires et les jeunes professionnels (programme EIC) ont, par exemple, des permis de travail fermé.

Si vous venez au Canada pour travailler, votre statut migratoire vous permettra d’obtenir soit un permis de travail fermé, soit un permis de travail ouvert. Certaines personnes se sentent bridées avec un permis de travail fermé. Qu’en est-il pour vous ? Cela va-t-il vous conduire à choisir tel parcours d’immigration plutôt que tel autre ?

Comme vous l’avez compris à présent, plusieurs chemins existent pour immigrer au Canada. Certains d’entre eux répondront à vos attentes, d’autres y répondront un peu moins. Alors, plutôt que de partir bille en tête, le nez dans les procédures administratives, prenez le temps d’une petite introspection. Clarifiez vos priorités et envies. Cela vous permettra de choisir le programme d’immigration le plus adapté à vos besoins.

Pour aller plus loin :

  • Destination Canada Forum Mobilité : ce forum, organisé par le gouvernement du Canada, met en contact des employeurs et des institutions canadiennes avec des candidats francophones qualifiés, souhaitant s’établir hors Québec. Rendez-vous sur le site.
  • Journées Québec : ces journées sont organisées par le gouvernement du Québec et ses partenaires, notamment Montréal International et Québec International. Elles représentent une occasion unique pour les travailleuses et travailleurs étrangers qui cherchent un emploi au Québec. Rendez-vous sur le site.
  • Vous êtes intéressé par l’un des programmes offerts dans le cadre de l’EIC ? Alors, en plus des informations fournies par le site Canada.ca, rendez-vous sur le site PVTistes.net. Vous y trouverez un grand nombre d’articles et tutoriels sur l’immigration au Canada.
  • « Objectif Québec ! » et ses partenaires vous proposent une rencontre dans le courant du mois d’octobre de chaque année pour répondre à vos questions et vous apporter un soutien personnalisé. Cela s’appelle le mois du Québec.

Emma Charlin

portrait Emma Charlin

Emma Charlin, une amoureuse du Canada !

Il y a quelques années, Emma a fait le grand saut : procédures d’immigration, départ et installation au Canada. Elle vit à présent en banlieue de Toronto avec son mari et leurs 3 enfants.

Dans sa collection de 3 livres : Anecdotes Canadiennes, elle vous confie des histoires savoureuses et désopilantes sur la vie d’expatrié au Canada. Ces anecdotes sont accompagnées d’informations et de conseils afin que vous évitiez tracas et problèmes.

Elle rédige actuellement 2 guides pratiques : Coûts d’une expatriation au Canada et Je choisis le bon programme d’immigration au Canada. Retrouvez les dernières nouveautés d’Emma sur son site Internet, son podcast : Bienvenue au Canada, et ses réseaux sociaux : LinkedInInstagramTikTok et YouTube.

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