En Erasmus malgré la pandémie

Clement-Erasmus-Portugal-UNE femmexpat 559x520Etudiant au BBA de l’ESSEC et alternant chez Expat Communication, Clément effectue un échange académique à Lisbonne grâce au programme Erasmus malgré la crise sanitaire.

Il nous raconte son installation au Portugal et la vie d’étudiant international dans le contexte actuel.

 

Comment as-tu réagi face à la crise sanitaire ? Tu n’as pas voulu annuler ton échange ?

Non surtout pas. Mon échange était prévu depuis des mois et je n’avais aucune envie d’y renoncer.

Le virus est le même partout, que l’on soit en France, au Portugal, ou n’importe où dans le monde. Les seules différences sont sur les restrictions imposées par le gouvernement et il semblait que le Portugal avait mieux géré la première vague que la France. L’école m’avait donné la possibilité d’annuler ma mobilité et de faire mon semestre en France, mais entre Cergy et Lisbonne, ce n’est pas la même qualité de vie…

A mon départ, toutes les conditions semblaient réunies pour que mon voyage se passe dans les meilleures conditions. Les frontières étaient réouvertes depuis plusieurs mois et mon université d’accueil, la Católica, m’avait déjà informé que les cours seraient assurés en présentiels une semaine sur deux.

J’ai donc pu prendre mon avion sereinement et m’installer dans mon nouveau logement.

Comment s’est passée ton arrivée à Lisbonne, tu as trouvé un logement facilement ?

Ce qui est bien à l’ESSEC, c’est qu’on nous donne beaucoup d’opportunités pour voyager. Je n’en étais donc pas à mon coup d’essai. Après un stage en Amérique du Sud et un semestre à Singapour, j’étais plutôt habitué aux grands départs.

Comme pour mes autres voyages, j’ai commencé à chercher un logement sur un réseau social que nous connaissons bien : Facebook.

C’est ici que je trouve tous mes logements étudiants à l’étranger. Il suffit de rejoindre les groupes d’expats ou d’étudiant Erasmus de la ville où vous vous rendez et vous vous retrouverez avec des dizaines d’offres de location ou colocation. Après quelques minutes de recherches et 2-3 mails et messages envoyés, j’avais réservé mon logement.

Personnellement, j’ai préféré prendre une colocation. A quoi bon partir au Portugal si c’est pour se retrouver seul chez soi… Il y avait également la possibilité de réserver son logement via le site Uniplaces, mais les tarifs étaient plus élevés et le site prend une commission sur chaque réservation. Ce n’était donc pas très intéressant sachant que je pouvais tout aussi bien le faire seul.

Je suis donc dans un bel appartement au centre de Lisbonne, avec 4 autres étudiants Erasmus : deux Allemands, une Autrichienne, et une Belge.

C’est exactement le style de coloc’ internationale que je cherchais ! Un peu type « auberge espagnole ».

Avais-tu déjà des connaissances sur place ? Comment as-tu rencontré les autres étudiants ?

La colocation, c’est la première étape pour rencontrer des étudiants sur place. Malheureusement, mes colocs n’étaient pas encore là à mon arrivée. J’ai donc dû trouver d’autres moyens pour faire des rencontres.

Les groupes Facebook dédiés aux étudiants Erasmus sont alors de véritables mines d’or. Il suffit d’y passer quelques minutes pour y trouver des liens vers des dizaines de conversations Whats’App : « Surfing Lisbon » ; « Erasmus Party Lisboa » ; « Etudiants Français à Lisbonne » et j’en passe.

Ces groupes débordent de propositions de jeunes étudiants souhaitant découvrir la ville et faire des rencontres. Après plusieurs jours, j’avais déjà pu former un noyau solide d’étudiants Erasmus avec qui visiter Lisbonne et faire la fête.

Enfin, ma dernière étape pour rencontrer des jeunes, était à travers l’aumônerie des étudiants français de Lisbonne. En me rendant à la messe de la paroisse Saint-Louis des Français, j’ai pu facilement m’intégrer au groupe constitué d’une vingtaine de jeunes se retrouvant chaque semaine.

Avec toutes ces rencontres, le moins que l’on puisse dire c’est que je ne m’embête pas. J’ai toujours quelque chose à faire et je trouverai toujours des gens avec qui sortir.

Qu’en est-il de la vie scolaire, sociale et des sorties sur place ?

« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 » nous disait Emmanuel Macron il y a quelques semaines. Soyons francs. C’est différent, certes. Mais ce n’est pas si difficile. Du moins pas ici.

Evidemment, certaines choses ont changé : les boites de nuits sont fermées, les bars et restaurants ferment plus tôt, mais ce n’est pas pour ça que la vie étudiante est moins agréable. Nous nous retrouvons en journée et le weekend pour aller surfer sur la côte ou visiter les environs. Nous allons dans des parcs, en extérieur pour partager de bons moments tout en prenant nos précautions. Ce n’est pas insurmontable. Il devait sûrement être plus difficile d’avoir 20 ans en 1918…

Tous les commerces, magasins, bars et restaurants sont encore ouverts (jusqu’à 22h30). Mon école dispense 50% des cours à distance. Nous pouvons donc encore nous retrouver sur le campus une semaine sur deux et garder un lien physique avec ses camarades et professeurs. C’est important, notamment pour les projets de groupes où il est parfois difficile de faire connaissances et travailler avec des inconnus derrière un écran.

Depuis ce lundi, un couvre-feu a été imposé de 23h à 5h en semaine et de 13h à 5h en weekend. Les mesures se durcissent comme un peu partout. Mais la vie continue, et nous gardons le sourire en faisant des projets pour la fin de l’année en espérant qu’ils se réalisent.

As-tu des conseils pour les futurs étudiants souhaitant s’installer à Lisbonne ?

Oui : foncez. Vous n’allez pas le regretter.

Lisbonne est une superbe ville où il fait bon vivre. Après seulement quelques semaines ici, je me sentais déjà comme à la maison. Il est très facile de s’y installer et de se faire des amis. Les étudiants sont très ouverts et il y a tellement d’activités que vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer.

Je comprends bien pourquoi la ville est remplie de Français, expats et digital nomades.

La vie est belle à Lisbonne !

Clement de Rouze

Clément de Rouzé

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