Le BFI, Baccalauréat français international

Baccalauréat français international

Depuis la rentrée scolaire 2022, au cycle terminal, l’option internationale du baccalauréat (OIB) est remplacée par le nouveau Baccalauréat Français International (BFI), pour une première session d’examen en 2024. Bien plus qu’un simple changement de nom, la promesse d’un meilleur accueil des élèves à profil international dans les établissements en France et dans le réseau français de l’étranger. Nos explications.

 


Refonte : pourquoi et comment


Il est parfois difficile de se repérer dans les différents types de baccalauréats internationaux. IB (international baccalaureate) ou OIB (option internationale du baccalauréat) ? Et maintenant le BFI ? On y perd parfois son latin ! Le BFI, Baccalauréat Français International, proposé à partir de la rentrée 2022 pour une première session d’examen en 2024, pour les élèves qui entreront en première, apporte une simplification bienvenue et redéfinit la version française du baccalauréat international.
A ne pas confondre, donc, avec l’IB, international baccalaureate, (Bi en français), diplôme international privé. A l’origine conçu pour proposer ses programmes en anglais, espagnol et français, c’est, de fait, l’anglais qui a pris le pas sur les autres langues, et le diplôme de l’IB n’est que peu proposé et connu en France.
(lire aussi «OIB et IB, deux diplômes d’exception»)

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La nécessité d’une réforme pour plus de clarté et de simplicité


Avec la réforme du baccalauréat général, une réforme de l’OIB s’imposait aussi : le BFI est une sorte de retour aux fondements d’un baccalauréat international à la française, sous impulsion du Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports. Pour raccourcir, le BFI sera le diplôme du baccalauréat français dans sa version la plus internationale, s’appuyant à la fois sur les réseaux des établissements en France et dans le réseau des établissements de l’enseignement français à l’étranger.
Caroline Pascal, Cheffe de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, se réjouit de cette réforme : « l’offre scolaire internationale française a doublé en dix ans, elle correspond aux besoins des élèves en mobilité et la mise en œuvre du BFI en septembre 2022 vient renforcer la souplesse, la modularité et la reconnaissance des dispositifs internationaux déjà en place. Le vaste réseau de l’enseignement français à l’étranger (542 établissements, 370.000 élèves dans 138 pays, avec un objectif de doublement du nombre d’élèves à l’horizon 2030) participe au rayonnement de la France à l’international et témoigne de l’excellence pédagogique à la française. »


3 objectifs principaux

Elle explique : « La réforme du baccalauréat est l’opportunité de répondre aux objectifs ambitieux de la France en matière de maîtrise des langues étrangères et de mobilité internationale, en particulier européenne. La création d’un Baccalauréat Français International répond à trois objectifs principaux :

1. Élargir le vivier des élèves accédant à des enseignements internationaux, dans la perspective d’une meilleure répartition territoriale,
2. Valoriser l’offre éducative française à l’étranger, en contribuant au Plan de développement de l’Enseignement français à l’Étranger,
3. Simplifier notre offre d’enseignement international en proposant des parcours lisibles aux élèves pour faciliter le choix des familles. »


Les nouveautés concrètes


Le contenu :


Le BFI repose sur l’architecture globale du nouveau baccalauréat général, il remplace l’OIB pour les classes de première et terminale. Les élèves du BFI suivent un enseignement de et en langue vivante A (LVA) (langue de section) soutenu, visant un niveau C1-C2. Les élèves de classe de première de la voie générale qui s’engageront en 2022 dans ce dispositif prépareront pendant leurs deux années du cycle terminal cette nouvelle option internationale, en vue de la première session de l’examen BFI en 2024.


Un parcours plus souple :


Les élèves du BFI peuvent construire un parcours bilingue, trilingue ou quadrilingue en fonction de l’offre disponible dans l’établissement et de leurs propres connaissances et envies. Quel que soit le parcours choisi, la langue vivante A reste la langue de section. S’ajoute à l’horaire de tronc commun un enseignement spécifique de connaissance du monde en LVA, 2h/semaine.


Humanités à la française :


Les grandes caractéristiques qui font le rayonnement de l’éducation « à la française » y sont confortées : développement de l’esprit critique, valeurs humanistes et approche méthodique, notamment. Le BFI renforce cette caractéristique par un enseignement spécifique de « connaissance du monde » en LVA (langue de section), qu’on peut rapprocher de la « théorie de la connaissance » de l’IB. Ce nouvel enseignement associe la transmission d’un contenu culturel et linguistique, la sensibilisation aux grands enjeux contemporains et une démarche de projet engageant l’élève de terminale dans une action concrète et collective en partenariat international.

Les directeurs d’établissements proposant le BFI accueillent avec intérêt cette réforme, à l’image de Madame Charpentier, directrice générale du Collège Sévigné à Paris, qui témoignait en janvier 2022 : « Le BFI nous semble intéressant à double titre. Il est moins littéraire que ne l’était son prédécesseur l’OIB, c’est un bon point pour les profils d’élèves plus scientifiques notamment. Il pourra être proposé à des élèves qui ont bien progressé en langues sans pour autant avoir suivi de circuit bilingue depuis toujours, en cela il nous semble plus ouvert. »

LE POSITIF A RETENIR POUR LES FAMILLES EXPATS :


Toutes les voies peuvent mener au BFI ! Il accueillera de droit les élèves de sections internationales, ainsi que, après examen de dossier et vérification de leur aptitude à suivre ce type d’enseignement, tous les élèves issus de dispositifs de renforcement linguistique ou dont le parcours les a conduits à maîtriser une ou plusieurs langues, dès la classe de Première.
Il sera d’abord déployé dans les établissements disposant déjà de sections internationales, puis à terme dans un plus grand nombre d’établissements répartis sur tout le territoire français, y compris en dehors des grandes métropoles. On peut s’attendre à ce que le réseau Euroscol s’en empare, par exemple

On résume :

LES BONNES NOUVELLES :LES POINTS DE VIGILANCE :
– Un bac accessible au-delà des sections internationales
– Un bac international poussé par une vision politique, dont on peut attendre un investissement réel, pour un diplôme plus lisible, plus compréhensible, et reconnu.
– Un bac qui valorise les parcours internationaux.
– Une formule qui devrait, à terme, être proposée dans davantage d’établissements – potentiellement dans le réseau Euroscol.
La reconnaissance du diplôme à l’étranger dans les universités.
– Il faudra observer comment, en dehors des sections internationales, les établissements se saisissent de la nouvelle formule pour que l’offre se multiplie sur le territoire.
Le recrutement et la formation des professeurs.

Marine Guillermou, auteure du Guide de l’Expatriation, et du Guide de la scolarité internationale en France.

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