Pour une scolarité réussie à l’étranger, s’autoriser des choix multiples

Une_scolarite_reussie_a_l_etranger_c_est_aussi_s_autoriser_des_choix_multiplesIl y a trente ans, le choix était simple : nous recherchions l’excellence académique et la garantie d’une réintégration facile au retour en France. L’école française à l’étranger allait de soi.

Aujourd’hui, les offres sont nombreuses, variées et de qualité. Les établissements privés anglophones captent environ 20 % de la population expatriée mondiale. C’est une concurrence significative pour les établissements français à l’étranger.

Un choix multiple, mais pour quelle raison ce succès ?

La formation IB (Internationale baccalaureate) connaît aujourd’hui un fort développement dans les écoles internationales mais aussi dans les écoles hôtes.
Au Royaume-Uni par exemple, 40 % des meilleures écoles secondaires privés préparant aux universités d’Oxford et de Cambridge proposent le BI parallèlement au A Level. C’est le cas en France pour certains des établissements situés en métropole comme à l’étranger (Hong Kong, Londres…).

Notre réforme du baccalauréat reprend d’ailleurs en France quelques-unes de ses caractéristiques, comme le contrôle continu ou la prise en compte de projets extra-scolaires dans la validation du diplôme.

On y retrouve également l’attrait des universités anglaises (un peu moins cette année) et américaines pour leur prestige et classement. Et également le rôle de l’anglais comme langue internationale.

De nos jours, il n’est pas rare de voir des enfants d’une même fratrie aller, l’un dans une école du réseau, l’autre dans une école internationale ou locale. C’est possible, c’est simplement souhaitable parfois, car l’on y rencontre des approches pédagogiques positives et innovantes. Certes, il faudra jongler avec le calendrier des vacances scolaires de chaque système scolaire, mais tant pis !

Les caractéristiques essentielles de ces écoles anglo-saxonnes

Au sein de ces établissements scolaires, nous retrouvons tout d’abord une approche pédagogique fondée sur l’expérimentation parce qu’il est essentiel de cultiver la curiosité naturelle de chaque élève, tout en mettant en avant la recherche, la communication et la pluridisciplinarité.

De même, l’enseignement y est personnalisé et individualisé. L’accent est mis sur les points forts des élèves. L’oral y tient une place importante. La responsabilité et l’autonomie des élèves y sont développées ainsi que la créativité et l’imagination.

On y trouve « un espace sans menace où l’on peut se tromper sans risque » .

Dans ce modèle, les notes peuvent être absentes tout comme le redoublement.

L’école est enfin soucieuse de faire des élèves « des personnes qui aiment apprendre et progresser, des individus confiants ». La bienveillance voire le bonheur – osons le mot ! – sont des ingrédients clé de cet apprentissage.

Bref, l’enfant est au centre, non pas, du réseau d’apprentissage, mais du programme d’apprentissage.

Pourquoi nos écoles devraient s’inspirer de ces approches et méthodes pédagogiques

Parce que les compétences qui seront utiles aux élèves aujourd’hui évoluent, que les métiers qu’ils exerceront en sortie de leurs cursus n’existent pas encore. Envisager et repenser ce que l’on enseigne et la manière d’enseigner en y incluant les aspects cités précédemment sont des enjeux primordiaux.

De nombreux spécialistes de la pédagogie affirment de plus que les écoles devraient passer à l’enseignement des 4 C :

  1. pensée Critique
  2. Communication
  3. Collaboration
  4. Créativité

Plus généralement les écoles devraient minimiser l’importance des compétences techniques pour privilégier les compétences générales nécessaires dans la vie courante. La plus importante de toutes sera la capacité d’affronter le changement, d’apprendre des choses nouvelles et de préserver notre équilibre dans des situations peu familières.

Ici, l’on retiendra un passage de l’ouvrage 21 leçons pour le XXI siècle de Yuval Noah Harari : « Pour être à la hauteur du monde en 2050, il faudra non seulement inventer des idées et des produits, mais d’abord et avant tout se réinventer sans cesse ».

Chez Expat Communication nous sommes persuadés que nos petits expats, dans l’exercice que nous leur imposons en les emmenant aux quatre coins du monde, sont à l’avant-garde de cette pédagogie en la pratiquant tous les jours sans le savoir… Quelle belle préparation au monde de demain !

                               Antoine de Saint Exupéry écrivait dans Vol de nuit :  » dans la vie il n’y a pas de solutions, il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent« .

Je pense que nos enfants expats sont des forces en marche.

Sabine Cros-Scherer

Article tiré du colloque  « Enfance et expatriation », Sénat, 28 septembre 2018

Un colloque au Sénat organisé par Français du Monde et à l’initiative de sa présidente Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, a réuni une vingtaine d’intervenants, aussi bien institutionnels que politiques et associatifs qui sont venus apporter tout dernièrement, leur expertise sur l’enfance et l’expatriation.

Table ronde consacrée à l’éducation : Apprendre, étudier, échanger : l´enfant au cœur du réseau d´apprentissage.

>> Intégralité de l’intervention à suivre sur Facebook 

FemmExpat vous conseille de lire aussi :

Les accréditations scolaires internationales : une dynamique de perfectionnement

Le français à la maison : les astuces pour augmenter le vocabulaire de nos enfants

Autres articles dans la catégorie

  • Echangez avec d’autres expats !

  • Nos conférences en ligne

  • Podcast

  • Agenda

  • Rejoignez-nous sur Instagram !

  • Avez-vous notre guide ?

    Qu'apprend-on en expatriation ?

    Avec l’expatriation, comment change notre regard sur notre pays d’origine ?

    Et notre perception de la santé, de l’éducation, ou notre rapport au travail ?

    Et puis…

    Comment se forme-t-on ? Dans quels domaines ? Que transmet-on ?