Au creux de l’automne, on passe devant le miroir. Oups, c’est qui ça ?! Avec ces cernes et ce teint grisâtre … Grand-Mère? Mais non, c’est moi !? Ah, je m’inquiète de me voir si terne en ce miroir !
« Perte d’énergie. Mauvaise humeur. Envie de rien.
J’ai le teint gris. Des poches sous les yeux, et pas du tout envie de me rendre pimpante.
Aller chercher les enfants à l’école me semble le bout du monde. Passer un coup de fil tout autant.
Parfois je m’inquiète. Serait-ce une dépression qui s’installe ? Ce n’est pas moi cet état végétatif, cette peur d’oser, ces larmes qui montent presque sans raison.
Je ne me reconnais pas. Dans mon autre vie, avant quand j’avais un statut, un job, un projet qui prenait tout mon temps, j’étais tout le temps débordée.
Quand on avait le droit de sortir et de voyager, je me sentais pêchue et tonique. Quand les gens parlaient de moi, j’entendais les mots « sourire », « dynamisme », « professionnelle »… Aujourd’hui, tout le monde me propose de l’aide ! Je n’ai plus de projets, me sens inutile, seule et nulle.
Au secours, que se passe-t-il ! »
Voilà un témoignage qui fait écho à un état que chacun peut croiser au détour d’une expatriation. Particulièrement en cette sublime année que nous traversons.
Dans certains cas, oui, il peut s’agir d’état dépressif
Si cet état dure, s’il s’accompagne d’une perte de sommeil, d’une main qui s’allonge toute seule vers la bouteille de vodka ou d’un refus de voir des gens, alors il peut être important de consulter un psy.
Mais la plupart du temps, c’est juste un effet « arrêt sonnant ».
Qu’est-ce qu’un effet arrêt sonnant ?
Vous avez vu ces dessins animés de Tex Avery où le personnage est stoppé net dans sa course ? Ses pieds se figent, mais sa tête est emportée dans son élan. Et elle oscille d’avant en arrière. Diiiiiiiiiiiinnnng, il est sonné par l’arrêt.
C’est ce qui arrive à beaucoup d’expatriés.
Dans notre vie d’avant, nous courions tout le temps. Et nous ne connaissions pas de moments à vide. Nous étions débordés. L’agenda explosait, la to-do-list s’allongeait, notre cerveau tournait souvent en sur-régime.
Soudain, stop.
Plus de boulot, ni de rendez-vous. Finies ces journées où il semblait que tout ne pourrait pas rentrer. Alors que, finalement, le soir on se disait « et bien si, je l’ai fait ! ». Finis aussi tous ces compliments qui nous maintiennent en forme, au bureau ou à la maison. Ce sentiment finalement rassurant d’être à bord d’un bateau qui va peut-être trop vite, mais où on a sa place.
Changement de décor en expat. Et encore plus en ces temps covidés.
Le silence, la solitude, le doute ont fait irruption. Excellentes compagnies ! Mais pas toujours faciles à apprivoiser…
Alors si vous avez l’impression que le silence résonne chez vous
Si votre confiance fond comme un glaçon devant le poêle. Et si votre énergie disparaît aussi vite que le chocolat dans le placard… Courage, c’est normal. Vous n’êtes pas la seule. C’est peut-être le syndrôme du vilain petit canard !
Dans tous les cas, les trois remèdes sont toujours les mêmes :
- S’écouter
- S’entourer (de gens sympas)
- Oser des petits pas.
Confiance, votre pêche habituelle n’est pas loin.
Elle est juste ternie par le choc culturel et par le changement de rythme. Dans quelques mois, vous aurez à nouveau le sentiment de « faire partie de », « de contribuer à », et sans doute même… d’être débordée !
Pour accélérer cette transition et vous aider, voici les outils d’Expat Communication :
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Maintenant que vous avez terminé la lecture de cet article, regardez-vous dans la glace. N’avez-vous pas déjà un peu rosi ?
Alix Carnot
Passionnée par la question du couple expatrié et celle de la carrière des conjoints, Alix a été expatriée dans 4 pays avec sa famille. Après une carrière en management et people development elle est directrice associée d’Expat Communication et créatrice du Job Booster Cocoon. Elle est également l’auteur de Chéri(e) on s’expatrie, guide de survie à l’usage des couples aventuriés.
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