Mais pourquoi les expats font-ils autant la fête ?

Pourquoi-les-expats-font-ils-autant-la-fete

Il y a quelques années, Paquita de FemmExpat déclarait ici même : « Bringues et bamboula sont les deux mamelles de l’expatriation. » Après 2 ans de pandémie, que reste t’il de l’esprit de fête chez les expats ? Y a t’il des nouveaux codes de la fête en expatriation ? Quelles sont les tendances ou, au contraire, les formules qui marchent à tous les coups ? 

Pourquoi les expats font-ils la fête ?

Voilà une constante qui bouge peu depuis plus de 20 ans : les expats ont une propension à faire la fête/fiesta/bringue/bamboche et même bacchanales (si, si, pas vous, on nous dit pas tout dans les milieux autorisés mais ça existe, sans doute que les chocolats de Monsieur l’Ambassadeur ne sont pas fourrés que de praliné, heing ?) bien supérieure à la moyenne nationale, elle, dramatiquement basse.

Citons ici quelques raisons qui poussent (et obligent !) les expats à faire la fête :

  • La socialite aigüe nécessaire au tissage de réseau,
  • L’instantanéité des relations,
  • Tromper son ennui,
  • Quelques facilités matérielles (les mètres carrés, certes, et souvent ces petites mains magiques qui : préparent, rangent, nettoient à notre place, les nounous, nannies and co pour les ninjas),
  • La concentration géographique des lieux de résidence,
  • La porosité intergénérationnelle.

La fête, selon les expats

Laissons à nouveau la plume à Paquita :

« Au début, quand on arrive on est un peu dans la peau de Titi qui va se faire manger par Gros Minet et on pointe notre Loubout’ avec précaution dans l’aréopage des déjà-installés-de-longue-date. C’est qu’il ne faut pas louper notre grand oral. Bien sûr on se fait un look néo bourge/chignon bas du plafond avec une conversation bac +8 tout en retenue… Quitte à envoyer valdinguer les épingles à cheveux, à échancrer la chemise et passer d’une conversation Proust/Finkielkraut à la collec La Pléïade de Pif Gadget. S’adapter on sait. »

Et assez vite : On passe aux choses sérieuses. Et tu chantes, chantes, chantes ce refrain qui te plaît. Un vent de liberté souffle sur nos vies d’expat, à chaque fois qu’on a réussi à caser nos ninjas. Les occasions ne manquent pas. De l’anniversaire d’un membre de la tribu, les fêtes nationales des différentes nationalités, aux pendaisons de crémaillère, à leur dépendaison, une élection présidentielle, une finale de foot,… 

On l’a compris, l’expat aime faire la fête. Comment a t’il survécu aux confinements successifs ? On l’ignore (ou on ne préfère pas le savoir…) mais ce qui est sûr, c’est qu’un peu partout (pensée pour nos amis expats en Chine qui auront un besoin FOU de fiesta très bientôt), les agendas se remplissent, nos week-ends s’affolent. Enfin, nos dimanches matin, un peu moins. Alors pour celles qui manquent encore d’inspiration ou qui n’ont pas encore connu les folles soirées expat, voici quelques lignes de vécu.

La fête en expat : les formules qui marchent

Le grand classique en expat : la soirée déguisée

La soirée à thème, déguisée, arrive en top 1 des citations. Eh oui, on ne se costume jamais autant qu’en expat. Allez savoir pourquoi…!

« Il paraît que l’osmose entre les parties/ nationalités/statuts passe par là. Clairement, même quand on est influent du melon et qu’on arrive déguisé en Albatros/Charles-Edouard ou en Candy des Neiges/Monica on entame léger son potentiel crédibilité mais on gagne en copinage. »

La soirée musicale

La soirée Karaoké a le vent en poupe ! Elle revient en force dans les soirées depuis quelques années. L’avantage : on fait participer ceux qui ne dansent pas (ou plus), on fait participer même les plus timides. Niveau organisation : le mieux est de louer le matériel chez un pro : un micro de qualité rendra la soirée plus supportable que si vous l’empruntez à vos enfants. Mais on peut s’en sortir avec YouTube évidemment…

Ce que l’on observe plus largement c’est le dîner qui se transforme en partage de playlist : chacun y va de sa « Guilty pleasure » musicale (comprenez celle que tu chante à tue-tête mais que tu n’assumes pas) en version blind test. Voilà qui offre une transition vers la soirée dansante improvisée. Il y a forcément un moment où la chanson choisie vous fera sortir de table.

Les thèmes qui marchent

Les fêtes locales sont toujours une bonne idée. On pense Fête de la Bière mais pas seulement. Pour élargir le champ on peut aussi aller pogoter à Diwali, Nouvel An Chinois, carnavals… Au-delà des frontières, la constante est la même : réveil avec des yeux de panda et des barres de fer incrustées dans la tête.

Et comment on reçoit ?

Inutile de rappeler qu’en expat, plus qu’ailleurs, on adopte les bonnes habitudes écolo : plus de plastique, ni dans les verres, ni dans les pailles.

Qu’est-ce qu’on sert ? Des cocktails ! Le Spritz, même maison, est toujours le petit préféré de ces dames. Le Gin Tonic et ses multiples assaisonnements, celui de ses messieurs. Cette année, saluons aussi l’arrivée du Moscow Mule (hyper facile à préparer en partant d’une base de Ginger Beer, voir la recette ici.) et du Saint-Germain (so French) sur base de liqueur de fleur de sureau, de prosecco et d’eau pétillante (recette disponible ici)

N’oublions pas la version week-end

Aussi appelée « Corpore Sano ». Pourquoi ? Parce que souvent les enfants sont là. On parle ici des week-ends de découvertes : des uns, des autres, des locaux, de la culture. Vous l’avez compris, au programme, il y a une vague coloration culturelle mais ce qui plaît c’est surtout la grande déc-n-ad- (5 consonnes et trois voyelles) qui va avec.

« Et la stupéfaction stupéfaite et ahurie des sous-produits qui ont quelque chose dans les yeux qui ressemblent à un champignon atomique en nous regardant faire la danse des canards au clair de lune. Aussi parce que quelques fois, pas souvent mais quand même, on a oublié de mettre notre cerveau dans le paquetage. Voir le comestible parce que c’est vacances à tous les étages et bouiboui pour tout le monde. Okey on fait un peu doublure frites (nems, tapas…), les cheveux qui sentent le PMU au retour. Mais Dieu que c’est bon les éclats de toxine botulique des zygomatiques ! On en revient tout ridés de soleil et de rires. Pas que. Un peu quand même. »

Et la version « week-end de retrouvailles »…

Souvent, parfois, les expats recréent le concept « Les Bronzés font du ski, à la mer, le retour » ou « La croisière s’amuse » en se retrouvant pour des week-ends festifs rentrés au pays. Genre associations de vieux combattants où s’échangent les souvenirs de poilades collectors et à regarder les petits grandir. Franchement, à voir la mine consternée et envieuse des amis franco-français, on se dit primo qu’on n’a pas tout à fait tort de faire un retour vers le futur, deuzio qu’en expat on se fait des amis à la vie, à la mort, un peu comme quand on échangeait notre sang en colo. C’est que, malgré nos écrasantes responsabilités, sous notre frange il y a marqué « grands enfants ».

 

Paquita pour l’article d’origine

  

Femmexpat vous conseille de lire :

Les week-ends chez les amis, cadeau de l’expat !

Elisabeth et Marie-Anne des apéros frenchies : c’est ça aussi, l’expat !

Ma plus belle rencontre en expatriation, c’est…

Ma meilleure amie, cette sœur de l’expat

Les visiteurs de l’expat en vacances

 

bouton Abonnement NL FXP- 350x150

Autres articles dans la catégorie

  • Echangez avec d’autres expats !

  • Nos conférences en ligne

  • Podcast

  • Agenda

  • Rejoignez-nous sur Instagram !