Après plusieurs mois d’incertitudes, Marion a suivi son mari à l’étranger en laissant son CDI à Paris. Une belle opportunité de faire un break, de prendre un peu de temps avec les enfants et pourquoi pas se lancer dans l’entrepreneuriat ! Et si c’était le bon moment pour donner vie à ses nombreux projets qu’elle consigne dans tous ses petits carnets ? Donner du sens, changer le monde et contribuer ? Après quelques mois de réflexion, elle a trouvé SON idée ! Mais voilà, Marion attend le bon moment pour lancer son business… Un signe pour démarrer… Retrouvez les éclairages de Sophie Courtin-Bernardo, qui accompagne depuis 2015 les porteuses de projet en expatriation avec L-Start de nous aider à garder le cap et trouver les bonnes réponses !
Son projet n’a rien à voir avec ses précédents jobs, en plus elle ne connait rien à la communication ou la gestion d’entreprise. Comme on est en juin, elle se dit qu’elle va se former en septembre et prendre le temps de surfer pour mieux comprendre comment faire et éviter de se précipiter.
Elle souhaite prendre le temps nécessaire pour « bien faire » les choses : piocher des conseils, élaborer un business plan costaud et réfléchir à un joli logo. Bref, elle prend conscience qu’elle n’est pas encore prête.
Le bon moment n’existe pas
Mais quand sera prête Marion ? Je peux vous le dire JAMAIS ! Parce que le « bon moment » n’existe pas ! Et j’ai encore une mauvaise nouvelle pour Marion : non seulement le bon moment n’existe pas, mais le projet parfait non plus !
Si Marion attend :
- D’avoir le sentiment d’avoir tout bien fait
- De se sentir à la hauteur
- D’avoir l’assentiment de tout son entourage
- Un signe de l’univers que c’est le bon moment
Elle va attendre longtemps, très longtemps… Car si le bon moment n’existe pas, on peut toujours créer le bon moment 😊
La seule chose à faire : décider que c’est le bon moment.
J’entends déjà les objections de Marion :
1. « Oui, mais mon projet c’est de devenir webdesigner, je ne peux pas me lancer sans faire une formation ! »
C’est vrai, certains métiers demandent des compétences techniques. Marion a cependant déjà des connaissances et des talents. Elle a déjà réalisé des pages pour des amies ou des logos. Pourquoi ne pas poursuivre cette activité en parallèle de sa formation ? Cela permettra d’avoir un petit vivier de clientes et d’affiner efficacement avec qui elle souhaite travailler.
2. « Oui mais mon projet c’est de créer des ateliers d’art plastique pour les enfants, à quoi bon investir maintenant si on doit changer de pays dans quelques mois. »
L’expatriation comporte son lot d’inconnus. Combien d’entre nous, pensaient ne rester que 18 mois alors que l’aventure a duré 5 ans ! Lancez-vous maintenant, tout ce qui sera fait viendra enrichir votre courbe d’expérience ! Ce sera toujours utile pour la prochaine expat !
3. « Oui mais à deux ce serait beaucoup plus facile et je n’ai pas trouvé la perle rare ! »
Monter un projet à deux peut être fantastique, mais le faire à deux parce qu’on n’ose pas le faire toute seule, c’est une mauvaise idée ! Tous les jours, je rencontre des expériences d’association malheureuses.
Si votre besoin est davantage un besoin de compétences complémentaires pourquoi ne pas chercher un freelance pour de petites missions ? Si vous avez besoin d’une épaule ou un soutien, cherchez plutôt une entrepreneure qui démarre comme vous mais sur un créneau différent pour échanger, vous motiver et partager ! (un super buddy !)
4. « Oui mais je dois d’abord faire un business plan et une étude de marche et tout prévoir ! »
Il faut certes construire son projet mais le business plan classique de 45 pages et l’étude de marché professionnelle, non. A moins que vous ne souhaitiez créer le prochain Google. La manière d’entreprendre a beaucoup évolué. Aujourd’hui tous les professionnels de l’accompagnement le disent, il faut se lancer le plus rapidement possible pour mieux comprendre son marché et pivoter rapidement ! Les projets évoluent au fur et à mesure des retours des premiers clients et se construisent petit à petit.
5. « Oui mais surtout je ne me sens pas prête à lancer mon business ! »
Mon conseil : Sois objective sur tes capacités bien sûr, mais surtout donne-toi la permission d’essayer ! Démarrer ce projet est un vrai challenge mais cela va aussi booster votre estime de vous qui ne demande qu’à être renforcée ! Personne n’est jamais prêt, rapprochez-vous d’autres entrepreneures, vous verrez que nous sommes toutes passées par là !
Convaincue que le bon moment c’est maintenant ? Comme Marion, qu’attendez-vous pour vous lancer ?
.
Article écrit par Sophie Courtin-Bernardo. Depuis le lancement de L-Start en 2015, elle accompagne, avec son collectif d’expertes, les porteuses de projet notamment en expat à donner vie à leurs idées pour les transformer en un business solide. Pour retrouver Sophie sur LinkedIn, rendez-vous ici !
FemmExpat vous conseille également
« Je crée ma boite !!! » « Euh… tu es sûre ? »
Entrepreneur expatrié : avoir des super buddies, ça change la vie
Entrepreneures : comment déléguer ? Vous ne pouvez pas tout faire toutes seules !
Méthodologie pour valider son idée de business
Comment se protéger des piqûres de moustiques tigre en voyage ?
