Pauline et ses productions vidéo, entre San Francisco et Paris

entrepreneurs apres crise Tout lui plaît, là-bas : « le climat, la bienveillance et l’état d’esprit de la population. Je me suis installée ici pour être connectée avec la nature – la côte Pacifique est rocheuse, escarpée et très exposée aux éléments – à mes yeux, c’est un territoire unique et propice à l’aventure. » Elle y enchaîne études, stages… et une première embauche, dans une agence à San Francisco. L’expertise d’origine de Pauline est l’audiovisuel, et la production de films institutionnels et de campagnes marketing. Elle témoigne : « d’un point de vue professionnel, c’est aux Etats-Unis que j’ai appris à poser des questions, à ne pas avoir peur du regard des autres et à assumer mes erreurs, les comprendre et ainsi avancer et être challengée par mes équipes. J’ai également découvert une culture du travail et un système de management très différent. »

En 2020, c’est la belle vie, jusqu’à l’arrivée de la pandémie. Pauline décide de rester d’abord à San Francisco, puisque son poste avait été maintenu. Mais un retour contraint en France en fin d’année bouleverse totalement ses plans : « avec le COVID, les procédures de visas ont été gelées et sont encore longues à aboutir. » Que faire alors ?

« J’ai décidé alors de créer mon entreprise en France et de collaborer avec des entreprises françaises et américaines basées dans les deux pays. La plupart de mes équipes, collaborateurs et clients sont remote et basés dans le monde entier, j’ai donc appris à travailler sur des fuseaux horaires différents, à jongler constamment entre le français et l’anglais et surtout à m’adapter au profil de mes interlocuteurs (technique, créatif, marketing etc.) et à sa culture. C’est grâce à mon expérience américaine et à ma compréhension des « deux cultures » que je me vois confier des projets uniques, complexes et très créatifs. En effet, j’ai récemment produit un film pour Essilor International et je suis également responsable de la stratégie créative du Festival du Film International de Sonoma Valley qui réunit les plus grands réalisateurs et producteurs indépendants du monde entier — et notamment français. »

Avec le recul, Pauline repense à cette décision un peu forcée : « c’est grâce à cette crise et toute la situation autour, que j’ai pu me lancer à mon compte et sortir de nouveau de ma zone de confort. C’est difficile de toujours s’adapter à une time zone, à une nouvelle culture d’entreprise, aux nouveaux process etc. mais c’est aussi très challengeant et ça m’a permis de développer pleins de compétences et ainsi de m’adapter très rapidement. Le plus dur étant d’imposer son rythme et de connaître ses limites, mes amis à travers le monde et ma famille ont été d’un formidable soutien. » Elle ajoute : « les marchés américains et français (dans mon secteur d’activité) sont très différents mais aussi complémentaires, c’est ce qui me permet de faire le pont entre les deux pays car les ressources et talents y sont incroyables. »

 

Pour en savoir plus : https://www.paulinesimard.com/

 

 

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