Nouveau boulot, nouvelle culture !

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Quel que soit votre pays de destination, une fois votre job trouvé, il va falloir passer l’étape de l’intégration dans votre équipe. En bonne FemmExpat que vous êtes, vous n’aurez pas de mal à endosser votre habit de décrypteuse culturelle. Eh oui, vos relations au travail dépendront forcément de la culture dans laquelle vous débarquez. Et pour cela, Chantal Bishop-Corre est expat coach chez Expat Communication et spécialiste interculturelle a un outil sympa et facile à retenir : les boutons H.O.T.. du pays. Explications !

H. pour Hiérarchie

La hiérarchie varie considérablement d’une culture à l’autre.

Certaines sociétés ont des structures très hiérarchisées, comme le Japon, la Chine, la Russie, la France, où l’autorité et le respect sont mis en avant, tandis que d’autres adoptent une approche plus égalitaire, comme les États-Unis, le Canada et les Pays-Bas. Il est essentiel de reconnaître ces différences pour préserver les relations et éviter les malentendus involontaires. Dans les cultures hiérarchiques, il est important de faire preuve de déférence à l’égard des figures d’autorité et de respecter les protocoles établis. À l’inverse, dans les cultures plus égalitaires, la collaboration et le dialogue ouvert sont valorisés.

Comprendre le niveau hiérarchique des personnes avec lesquelles vous interagissez.

La question est de savoir quel est leur rôle et quel est leur périmètre de responsabilité. Cela vous évitera de travailler pendant des semaines avec une personne qui n’a pas un niveau suffisamment élevé pour avoir un impact sur une décision.
Discutez explicitement avec votre supérieur pour comprendre VOTRE périmètre de responsabilité avant d’entamer des réunions ou des négociations. Vous éviterez ainsi d’outrepasser votre rôle ou, à l’inverse, de manquer d’initiative.
En comprenant le modèle hiérarchique local, vous pouvez adapter votre comportement, votre communication et vos processus de prise de décision en conséquence, ce qui favorise la confiance et le respect au sein de votre équipe et de votre propre hiérarchie.

O. pour organisation du travail

La répartition du travail peut aller de l’autocratie à la responsabilisation totale en fonction de la culture. Explications…

Autocratie

Je prends toutes les décisions, éventuellement après avoir écouté mon équipe. Je dois surveiller de près la façon dont elles sont mises en œuvre. Comme en Russie, par exemple.

Délégation

Je cascade les missions à mon équipe et j’interviens dans l’avancement des projets, car je conserve le pouvoir. C’est le cas en France, par exemple.

La responsabilisation

Je constitue une équipe de projet avec un chef de projet. Je leur donne un briefing précis, et dans ce cadre, ils sont totalement responsables. Je serai leur coach : je les laisserai agir en toute autonomie et les recadrerai de temps en temps si nécessaire. Aux États-Unis, par exemple.

Pour réussir vous devrez combiner les avantages de chaque type d’organisation :

  • Montrer que vous avez exploré toutes les options y compris celle de votre manager avant d’avoir sélectionné le projet retenu.
  • Veiller à tenir votre propre manager au courant de l’avancement de votre projet afin de vous assurer que vous êtes en phase avec la demande. Vous serez ainsi en mesure d’ajuster le travail si le projet change d’une manière ou d’une autre.
  • Organiser des déjeuners/cafés avec d’autres membres de l’équipe travaillant sur le même projet afin d’avoir une vue d’ensemble à jour et alignée.
  • Expliquer à votre équipe la situation dans son contexte global : la portée de sa contribution, la vision stratégique, les résultats attendus (indicateurs clés de performance, échéances), les enjeux.
  • Agir comme un coach et non comme un capitaine d’équipe : par exemple, ne pas participer systématiquement à toutes les réunions de travail.

La tendance des entreprises de l’Ouest va vers plus d’ouverture et de transparence pour renforcer l’engagement des salariés. Les efforts dans ce sens ont un impact positif sur l’entreprise.

T. pour relation au Temps

Vous l’avez tous remarqué, la perception du temps varie considérablement d’une culture à l’autre, certaines sociétés respectant strictement les horaires (temps fixe) tandis que d’autres ne sont pas aussi strictes (temps flexible). Il est essentiel de comprendre ces différences pour gérer les attentes et maintenir des relations productives.

Dans les cultures à temps fixes tels que l’Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni, la ponctualité est très appréciée et le respect des horaires est crucial. Le respect du temps des autres est une preuve de professionnalisme et de fiabilité.

À l’inverse, dans les cultures à temps flexibles, tels que Inde, Chine, Arabie Saoudite, Mexique, les horaires peuvent être considérés davantage comme des lignes directrices, la flexibilité et l’adaptabilité étant prioritaires. En vous adaptant à la conception locale du temps, vous ferez preuve de respect pour les normes culturelles et vous renforcerez les liens.

Certaines cultures n’ont pas de problème avec les réunions qui ne commencent pas tout à fait ou ne se terminent pas du tout à l’heure. Elles ne voient pas non plus de problème si l’ordre du jour (lorsqu’il y en a un) n’est pas suivi à la lettre, comme en France par exemple. Les Français estiment qu’il est important d’être flexible et de s’adapter autant que possible à l’évolution des besoins. Dans ce contexte, évitez de surcharger votre agenda pour garder du temps entre les réunions.

Apprenez à être plus flexible et plus détendu avec votre temps de perception. Dites oui aux déjeuners, aux pauses café, à ces réunions qui font faire des heures supplémentaires. Ce sont autant d’occasions d’approfondir votre connaissance de l’entreprise et de vos collègues mais aussi de créer de solides partenariats internes.

👉Lire aussi : Ponctualité : pas la même importance selon les cultures…

Pour conclure

Pour réussir dans un contexte international, il faut avoir une profonde appréciation des subtilités culturelles qui façonnent nos interactions.
Comprendre la structure hiérarchique (H), le style d’organisation (O) et la relation au temps (T) de votre pays d’accueil est essentiel pour établir des relations solides, avoir une communication efficace et, en fin de compte, réussir. En acceptant ces différences culturelles, vous serez en mesure de combler les lacunes, d’améliorer la collaboration et de cultiver des liens significatifs au-delà des frontières. Ainsi, en tant qu’expatrié, faire de la compréhension culturelle une véritable priorité contribuera à enrichir votre expérience et à ouvrir la voie à la réussite de vos projets internationaux.

Chantal Bishop-Corre

Chantal Bishop – Corre

Coach certifiée par l’Ecole Française du Coaching MHD, affiliée à l’EMCC. Forte d’un parcours de plus de 20 ans au sein d’entreprises internationales travaillant étroitement avec les équipes EMEA et Nord-Américaines, Chantal partage son expérience en accompagnant les expatriés et leurs conjoints dans toutes les étapes de leur parcours professionnel pour les aider à atteindre leurs objectifs.

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