Choisir du bon chocolat pour Pâques

choisir du bon chocolat

Conserver nos bonnes veilles traditions à l’autre bout du monde n’est pas une mince affaire, on le sait. Et ce dimanche, à l’occasion de la fête de Pâques, les cloches sonneront et, traditionnellement, apporteront des œufs en chocolat que vous aurez pris soin de cacher. Souvenirs de France, d’enfance et de douceurs… Comment être sûre qu’à l’autre bout du monde, le chocolat que j’achèterai sera de bonne qualité ? Comment choisir du bon chocolat pour Pâques, alors qu’on est à l’étranger ?

Pourquoi des œufs en chocolat pour Pâques ?

On connaît la tradition de l’agneau pascal (que vous pourrez retrouver ici). Mais pourquoi du chocolat, et plus précisément des œufs en chocolat ?

Deux raisons à cela. Tout d’abord, dans de nombreuses cultures, (et pas seulement chrétiennes !) l’œuf est symbole de vie. Déjà dans l’Égypte ancienne, l’œuf était vénéré comme l’origine du monde. Et en Chine, il y a 5000 ans, les Chinois offraient déjà des œufs peints à l’arrivée du printemps. Dans l’Antiquité, l’œuf symbolisait ainsi le renouveau. Le christianisme a adopté l’œuf comme symbole de fertilité, de résurrection et de vie éternelle. Le site du Musée de l’Alimentarium en Suisse précise :

« De l’extérieur, il semble mort et inanimé alors qu’à l’intérieur une nouvelle vie prend forme. Comme un tombeau, il enferme la vie, symbolisant le Saint-Sépulcre de Jérusalem duquel Jésus Christ est ressuscité le matin de Pâques. C’est pour cette raison, que l’œuf est un attribut chrétien de la fête de Pâques. Dans une de ses paraboles, Jésus qualifie l’œuf de ‘bonne chose’ (Luc, 111, 11f). C’est ainsi que celui-ci est devenu un ‘aliment vertueux’. »

Autre raison : pendant les 40 jours du Carême, et ce jusqu’au XVII° siècle, les chrétiens n’avaient pas le droit de consommer d’œufs. Les poules, elles continuaient de pondre… On vidait donc les coquilles pour les décorer et les présenter le jour de Pâques. Pendant plusieurs siècles, les œufs de Pâques étaient de simples œufs de poules cuits, ornés de dessins ou colorés. Ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle que l’idée de remplir ces œufs de chocolat liquide commence à prendre de l’ampleur, au gré de l’évolution des techniques de manipulation du chocolat. (Source : Fauchon)

Petit rappel : comment fabrique-t-on du chocolat ?

Du cacaoyer à votre lapin en chocolat, de nombreuses étapes de transformation ont eu lieu ! Vous pouvez consulter le schéma proposé par le Syndicat du Chocolat sur ce site. Ce qu’il faut retenir, c’est que pour être comestible, trois ingrédients seulement sont nécessaires :

  • la poudre (ou pâte) de cacao,
  • le beurre de cacao et
  • le sucre (et éventuellement le lait)

Votre premier réflexe sera donc de consulter la liste des ingrédients contenus dans votre lapin. Notez qu’en France, la composition d’un chocolat est encadrée par le décret n°76-692 du 13 juillet 1976 selon lequel un chocolat doit avoir une teneur minimale en cacao. La proportion en cacao doit obligatoirement figurer sur les étiquettes. Il doit avoir une teneur en matière sèche de cacao supérieure à 35 % dont au moins 18 % de beurre de cacao. Source : Site du Ministère de l’économie et des finances (Bercy).

Et moi en expatriation ? Je lis l’étiquette. Estelle Tracy, fondatrice de 37 Chocolates, un site dédié au chocolat « from bean to bar » et organisatrice de dégustations explique par exemple : « si la vanille ajoutée est artificielle (vanilline), je n’achète pas« . Comme le rappelle le site de l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers : « Plus la liste d’ingrédients sera longue, moins le produit se rapprochera donc de la recette traditionnelle.

Où se procurer du bon chocolat ?

Tout dépend de ce que l’on entend par bon, et tout dépend de ce que vous appelez artisanal… Estelle Tracy explique : « On peut acheter de jolis bonbons de chocolat ou des truffes roulées à la main dans une petite boutique mais sachez que le chocolat utilisé est réalisé par des couverturiers (personne qui fabrique ou vend du chocolat de couverture) qui produisent le chocolat de manière industrielle. Je n’ai rien contre le chocolat industriel qui peut être réalisé avec d’excellentes fèves et tous les artisans n’ont pas les mêmes compétences. Dans le domaine du chocolat comme dans d’autres, il est capital de garder l’esprit ouvert et de faire confiance à son palais. »

Manger du chocolat : quel impact social et environnemental ?

Puisqu’on en est aux questions désagréables, sachez que l’on estime que l’empreinte carbone du chocolat est de cinq kilos de CO2 environ pour un kilo de chocolat. (Source) De la culture à la récolte, en passant par la transformation, le transport et l’emballage, toutes les étapes de sa production émettent des gaz à effet de serre. Sans compter la consommation en eau : il faudrait 3 400 litres d’eau pour produire une seule tablette de chocolat… Alors on fait quoi ?

Un peu comme pour nos actions au quotidien, le but est d’abord de réduire notre consommation globale. Tout est une question de proportions. (Lire aussi : 10 idées reçues sur mes actions au quotidien et leur impact carbone réel). Ensuite, on peut bien entendu privilégier les labels bio, commerce équitable ou Alter Eco). A noter aussi la consommation de chocolats artisanaux « from bean to bar », qui ont le vent en poupe depuis une petite dizaine d’années. Ces derniers ont comme modèle de travailler sur la fève brute pour la transformer dans leur atelier. Ces derniers ont une relation directe avec leurs producteurs et auront à cœur d’acheter leurs fèves à un prix juste. Tous n’ont d’ailleurs pas de label, comme l’explique Estelle Tracy sur son blog.

En bonne expat, j’ai quitté la France avec une bonne réserve de mes lapins préférés : comment conserver le chocolat ?

C’est Estelle à nouveau qui nous donne ses conseils : « Il faut conserver le chocolat dans une pièce à 20-22° à l’abri du soleil et de l’humidité. Si on a la clim à la maison, on peut souffler. Sinon, on peut toujours conserver au frigo dans un récipient hermétique : on prendra alors bien soin de l’envelopper dans du papier essuie-tout en le sortant pour absorber l’humidité créée par condensation. »

Joyeuses Pâques à toutes (patience à celles qui vivent dans des pays orthodoxes et qui doivent attendre dimanche 16 avril…) et bonne dégustation de chocolats !

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👉Vous aimez le chocolat ? N’hésitez pas à contacter Estelle (dont FemmExpat a réalisé le portrait il y a quelques années…) pour une dégustation sur Zoom. Le chocolat est un sujet plus complexe qu’on ne le pense. Son site : www.37chocolates.com

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