Monika Cicolella « mon parcours me permet de ne jamais m’enfermer dans une seule culture »

monika cicolella

Monika Cicolella, qui signe notre carte de vœux 2022, a un parcours multiculturel et international. C’est au cours d’un Job Booster Cocoon que nous l’avons rencontrée, à son retour d’expatriation. Aujourd’hui, ses œuvres sont exposées à New York, Lausanne et Luxembourg. Pour FemmExpat, elle revient sur son parcours et nous présente ses tableaux !

Monika, racontez-nous en quelques mots la genèse de votre conversion professionnelle ? 

Mon expatriation en Chine en 2012 m’a permis d’oser devenir la personne que je suis. Depuis mes études, je m’intéressais à l’histoire de l’Art, à la vie des artistes et à leur parcours de créateurs. J’aurais pu, en arrivant à Shanghai, travailler pour plusieurs entreprises françaises sur place. (NDLR : Monika est diplômée en Commerce et en Sciences politiques, a un Master en Management des affaires européennes, et a démarré sa carrière dans des cabinets de conseil et au Parlement allemand). J’ai préféré écouter mon intuition : dès la première semaine, je me suis inscrite dans une école d’Art et je suis tombée immédiatement amoureuse de la peinture à l’encre chinoise. Pendant trois ans, je me suis formée auprès de maîtres chinois, j’ai appris le mandarin, la calligraphie.  En 2013, j’ai créé mes premières séries, en combinant la peinture à l’encre chinoise avec des techniques picturales et des influences occidentales. Après plusieurs expositions collectives en 2013 et 2014, j’ai organisé ma première exposition individuelle en 2014 et j’ai vendu immédiatement de nombreux tableaux. Les retours sur mon travail étaient très positifs. J’ai donc décidé de mener ma transformation jusqu’au bout et de devenir artiste.  

Vous avez un parcours international et multiculturel : comment diriez-vous qu’il s’exprime dans votre œuvre aujourd’hui ? 

Ce parcours me permet de ne jamais m’enfermer dans une seule culture. Ce que je recherche, c’est l’énergie, l’émotion, la poésie – un langage universel, sans frontière.  

A ce titre, les tableaux de ma série Energie des Arbres sont très représentatifs. La technique est chinoise, l’esthétique plutôt japonaise, les jeux de couleurs proviennent du folklore de tous les continents. Je puise mon inspiration autant auprès d’acacias australiens que de séquoias de Californie, auprès des oliviers de Renoir que de la glycine de Colette ! Sans parler des fossiles de Petrified Forrest ou du jardin de Christian Dior à Granville… L’arbre est du reste un symbole universel, présent dans toutes les civilisations. Et qui continue à toucher les gens, quelle que soit leur culture d’origine : mes tableaux se retrouvent ainsi dans des collections privées aux quatre coins du monde. 

Quel message donneriez-vous aux FemmExpats qui profitent de leur expatriation pour se lancer dans le domaine de l’art ?  

Qu’il faut saisir cette opportunité rare dans nos vies, très rythmées et très normées.  Dans l’art, il n’y a pas de mode d’emploi. Pour créer quelque chose de singulier, d’authentique, il faut oser écouter son cœur. Et suivre son chemin, pas après pas. Le plus difficile, c’est de se faire confiance et de commencer. Il faut ensuite chercher, tester, se tromper. J’adore d’ailleurs ce livre entre Giacometti et Beckett « Rater encore, rater mieux. » Créer demande du temps, et de se couper avec l’esprit critique si cher aux français. C’est justement ce qu’offre l’expatriation : un peu de temps devant soi, et un peu de liberté d’esprit. 

Et enfin, Monika Cicolella, quelques détails en plus sur les prochaines expositions… ? 

En 2023, j’ai prévu de continuer à montrer ma série Energie des Arbres dans plusieurs salons internationaux d’art contemporain. D’abord à Paris au salon art3f fin janvier. Puis avec ma galerie Evart lors de salons à New York, à Luxembourg et à Lausanne. Je serai présente en mai au salon d’art contemporain de Lyon et en août à celui de Monaco au chapiteau de Fontvieille. Je me garde aussi un peu de place pour des rencontres et des coups de cœur car j’aimerais exposer mes oeuvres dans des lieux insolites, pour offrir au spectateur un dialogue original entre le lieu d’exposition et l’énergie des arbres. Pour en savoir plus, rendez-vous ici.

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