Soirées de remise de bac à l’étranger : ce petit truc en plus

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Fréquenter un lycée français à l’étranger, c’est s’assurer d’une accroche solide et formelle à la France, bien sûr. Et en cela, c’est déjà une chance que nous partageons avec peu de nationalités hors de notre pays. Mais quand les écoles françaises s’inspirent de leurs collègues américains, anglais ou allemands la chance devient privilège. Un peu partout, on voit fleurir des cérémonies et des soirées de remise du bac à l’étranger là où, en France, la célébration n’existe même pas ! Vos témoignages à travers le monde, sur ce petit truc en plus que nous avons en expat.

La soirée de remise du bac : un moment gratifiant pour les enfants

Vous avez été nombreuses à réagir sur le groupe Facebook de FemmExpat et à plébisciter ces pratiques. Première raison invoquée : les bienfaits pour les enfants eux-mêmes, au centre de l’attention, une jolie façon de les valoriser, dans un système habituellement peu ouvert à ce type de célébrations.

« Non seulement c’est fun mais ils ont l’impression d’avoir accompli quelque chose et ça marque la fin d’une étape et le début d’une autre. Je trouve ça bien de célébrer des moments importants de la vie. » (Meije)

« C’est la première étape essentielle de leur vie et cela mérite une cérémonie, un peu comme un rite de passage. » (Giulia)

Vous soulignez aussi l’importance de ritualiser la fierté du travail accompli.

« C’est un vrai rite de passage mais c’est aussi ancré dans les mœurs. C’est peut-être en ce sens que l’enthousiasme et l’importance accordés à cet évènement en fait un vrai rituel. Et je fais du pouce à ceux qui mentionnent la fierté (sans prétention ni supériorité) du parcours accompli. Belle invitation aussi de se retourner vers les familles et amis et de les applaudir pour leur soutien. Moi, je suis fan ! » (Flo)

Louis, enfant expat, bachelier au Lycée français d’Istanbul parle de la chance d’avoir vécu tout cela :

« Après avoir reçu les résultats du bac, mon école a organisé une petite cérémonie « de remise de diplôme ». Une fois mon nom appelé, j’ai serré la main à un tas de personnes officielles, puis ils m’ont donné un petit prix en plastique pour me féliciter. Ce n’était pas fini, le soir même, on avait une soirée avec tous les terminales, les parents et les professeurs dans un superbe restaurant au bord du Bosphore. Au début de la soirée, avec notre cavalier/cavalière, on descendait les escaliers sous les yeux de tous. Une fois descendus, on nous donnait un chapeau de diplômé, un peu à l’américaine.

Avec le recul, je me rends bien compte de la chance que j’ai eu d’avoir vécu ça. J’avais une cérémonie de remise de diplôme, une cavalière, une soirée de fin d’année. Ça me fait penser à ce qui se fait aux États-Unis mais c’était à Istanbul dans une école française… »

Pour les parents aussi : un souvenir à partager et de l’émotion

Vous appréciez ce moment que l’on est content de partager entre générations.

« Aussi important pour les parents que pour les enfants. À Berlin, au lycée français, on suit la tradition allemande et ce que les terminales attendent le plus c’est le bal (Abibal). Les parents sont aussi conviés. Les grands-parents y assistent aussi parfois. Après le dîner et quelques pas de danse, les « vieux » s’éclipsent et les jeunes se retrouvent pour fêter leur bac jusqu’au bout de la nuit. »

Le regret de ne pas le vivre en France

Sans doute apprécions-nous d’autant plus ces graduations que nous savons qu’elles n’existent pas en France. Vous êtes nombreuses à partager ce regret.

« C’est un beau moment que je regrette de ne pas avoir eu avec mes fils car nous étions en France pour leur bac. Du coup, il a fallu attendre la remise de diplômes de leurs écoles d’ingénieurs 🎓 Superbes souvenirs pour tous » (Christine)

« Quand je repense à mon bac en France (bon, c’est vrai, il y a très longtemps 😅): une photocopie scotchée à la va-vite sur le mur de l’école puis un papier 70gr format A5 pour le certificat : franchement minable ! » (Giulia)

« Dommage qu’il n’y ait rien de tel dans le système français. La petite sœur sera déçue l’année prochaine (on est de retour en France) on lui en fera une à la maison mais ce n’est pas pareil !!! » (Hélène)

Pour tous : des souvenirs avant de nouvelles séparations

« J’ai apprécié pour ma plus jeune le passage de l’élémentaire au collège autant que pour le bac de mon aînée quelques années plus tard. C’est un beau souvenir pour eux la soirée de prom, la graduation, les robes de soirées et pour nous de belles photos souvenirs 👍 (bien que prises vite fait en contexte Covid 😡) » Mouna

« Je trouve ce type de démarche extrêmement bonne et saine pour les lycéens. Elles marquent la fin d’une année scolaire pleine d’enjeux (que ce soit pour l’entrée au lycée ou pour les bac de 1ere et de terminale). Cela soude une amitié, donne une cohésion de groupe primordiale à cet âge, ce d’autant plus lorsque l’on vit à l’étranger et que les groupes se font et se défont au gré des expatriations de chacun. » Marie Tallot, Expat Coach chez Expat Communication.

La remise du bac à l’étranger : un cérémonial parfois « too much » et pas toujours apprécié des enfants

Oui pour les prom’s night, mais vous êtes moins attachées aux soirées des plus jeunes. Martine raconte qu’au Canada :  

« Pour une graduation de Elementary school vers Secondary, les enfants ont 14 ans… Les élèves peuvent même louper la journée de cours pour se faire beaux (costume, robe de soirée, maquillage, coiffeur, esthéticienne…!) too much! »

« Mes propres enfants ont refusé d’y aller trouvant cela être des cérémonies qui ne leur serviraient à rien. Ils les trouvent ridicules, super chères et ne changeant rien à leur avenir. Ils ont pourtant fait des belles études en sciences politiques – le second est en Master et l’aîné a un super poste. C’était leur choix !! Perso, j’aurai aimé aller voir comment ça se passe, juste par curiosité. » Isabelle

L’avis du coach : un bel exemple d’intégration culturelle

Tout l’intérêt de la démarche interculturelle réside dans la façon dont une culture peut en compléter une autre. Une sorte de fertilisation croisée.

Pour nous Français, il est difficile de célébrer. Sans doute est-ce dû à notre besoin extrême de perfection. Rien n’est jamais assez bien. En poussant jusqu’à la caricature, on pourrait entendre : « Pas mal chéri, tu as une mention très bien, mais il faut voir ce qu’est devenu le niveau du Bac ! » Et puis, chez nous, plupart des rites de passage étaient religieux (baptême, communion, mariage) et n’ont pas vraiment été remplacés par des cérémonies laïques, laissant un grand vide dans cette fonction de célébration.

On ne peut donc que se réjouir de voir ce manque comblé grâce à l’influence de nos cultures d’accueil. Et peut-être rêver que les expatriés se fassent à leur retour les ambassadeurs de ces pratiques dans les lycées français. Vous imaginez, le bal du bac du Lycée Jean Jaurès 😊 !

Vive les expatriés, vive l’expat !

Alix Carnot

Alix CARNOT

Directrice Associée chez Expat Communication, l’éditeur de FemmExpat.
Auteur de Chéri(e) on s’expatrie, guide de survie à l’usage des couples expatriés.

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