Noël chez nous : le grand débarquement

Noël chez nous

Ô joie. Cette année, pour Noël, nous ne bou-geons-pas ! Pas d’attente interminable à l’aéroport, pas de bagages (d’hiver) à préparer, pas d’allers-retours à travers la France à prévoir, pas de jet-lag la veille de la rentrée. Sauf que… plus Noël approche, plus nous sommes atteintes d’une sorte d’appréhension : n’y aurait-il pas une légère arnaque derrière tout ça ? Oh mais non ce doit être une erreur, on se trompe. OK mais dans le doute, vidons notre sac. Vite avant leur arrivée. Histoire de dire qu’on s’y attendait… et surtout, pour laisser la magie de Noël opérer avant tout !

Première impression : on me prend pour un tour operator

Tout a commencé il y a bien longtemps, quelque part autour d’un apéro cet été. Quand Papilou a pris ses grands airs et annoncé : « Cette année, Mamie et moi vous invitons chez les petits Lelong à ME-XI-CO (ndlr : marche aussi avec VAR-SO-VIE ou SIN-GA-POUR). » Inutile de préciser que Papilou, alias beau papa, ne vous en avait évidemment pas touché un mot avant. Regard tendre vers Monsieur Lelong, ému par cette nouvelle.

Sauts de joie, enthousiasme partagé, enfants au comble de l’excitation. Quand soudain :

« Et Marguerite, on compte sur toi pour nous organiser de belles visites guidées et nous emmener dans des recoins que seuls les locaux connaissent… »

La suite vous la connaissez mieux que nous : Marguerite, qui connaît la disponibilité des guides francophones en cette période de l’année a concocté dès le mois de septembre un programme que seuls les expats sont capables de réaliser : minibus avec chauffeur, restaurant local avec menus enfants… Pas grave si nous on se paie pour la 6e fois le musée archéologique de la ville, l’important, c’est que Papilou soit content. Les enfants râlent un peu : « encoooooooooooooooore ce musée, mais on le connaît par cœur !!! ». Olivier sourit avec émotion : lui, justement, il sera coincé ce jour-là dans un meeting régional. « Je vous retrouverai le soir pour l’apéro ».

Deuxième sensation : il s’agirait en fait d’une agence de voyages

Jusque-là, tout allait bien. Quand soudain, mi-octobre, votre whatsapp indique 18 nouveaux messages arrivés pendant la nuit sur le groupe « Famille ». Que vaut cet enthousiasme soudain ? Sophie, votre belle-sœur, a réussi à prolonger son séjour d’une semaine et annonce :

« je louerais bien une petite villa sur la plage comme celle que vous nous aviez montrée l’année dernière ».

Piégée vous êtes (ça vous apprendra à envoyer des photos idylliques) : vous voilà donc repartie à la recherche de cette villa à Cancun. Et d’un tas de randos dans le coin, parce que : « on vient jusque chez vous, on a bien envie d’en profiter ! »

Et en brave FemmExpat, vous vous exécutez : 4×4, guide, parc national. Jusqu’au :

« attends Margot, cette rando, là, que tu as prévue en j2 dans la jungle, tu m’avais pas dit qu’il y avait des sangsues, laisse tomber, ça fait trop peur aux enfants !! »

Sauf que le guide dans la jungle, il était déjà en partie payé.

Troisième feeling : à J-10 je ressemble à une gouvernante d’hôtel

Les semaines passent et tout le monde se réjouit de ces retrouvailles au soleil. Sauf que, prise dans votre quotidien (la rentrée, c’était hier, non ?) vous réalisez qu’il va falloir tout de même loger et nourrir tout ce petit monde, qui arrive dans 10 jours.

A vous le décompte des draps, du lit parapluie pour le petit dernier (qu’en fait, vous aviez vendu au moment du dernier déménagement), la réparation de la clim dans la chambre d’amis (vous savez, celle qui sert de débarras les 360 jours restants de l’année), la commande des biscuits sans gluten et adaptés aux diabétiques et sans lactose pour Papilou (qui invite la famille mais impose les bagages à main : prions pour qu’il reste une place pour votre camembert). Le remplissage du congélo, évidemment.

Vous pensiez courir les magasins de déco et les marchés d’artisans pour peaufiner la déco du sapin ? Vous voilà chez Ikea et Walmart. Quand Ikea il y a.

Quatrième sentiment : je vais me faire plumer (voire, je suis déjà plumée)

Faisons le compte : guide, minibus, chauffeur, resto,… location de la villa. Passons sur le remplissage du congélateur, cela va de soi. Déjà l’invitation de la famille du cousin de la cousine de Mamilou en dernière minute, vous avait mis la puce à l’oreille : Noël chez nous cette année, avec du champagne 40% plus cher qu’en France, c’est sûr, on va le sentir passer.

Mais quand vous entendez votre belle-sœur dire :

« attends mais WHAT la nounou de tes enfants ne nous accompagne pas dans la jungle ? ».

Votre sang ne fait qu’un tour. Vous repensez à tous les clichés sur l’expatriation, au décalage de perception sur vos vies (finalement assez semblable à celui que nous expats rencontrons l’été de retour en France), et surtout, au budget qu’il vous restera pour vos prochaines vacances à vous.

Vous pensez à cette mise au point qu’il faudra faire dès l’arrivée (ou que vous avez peut-être dû faire…) : « euh, on est d’accord que la première semaine, vous êtes chez nous, on vous invite, mais la deuxième quand on est en voyage,… on partage »

Dernière crainte : je ne vais pas me reposer

Et il est sans doute là, le véritable nœud : il ne s’agira pas que de partager (un peu…) les frais. Le vrai enjeu et chez FemmExpat c’est notre rôle de vous le rappeler : dans « vacances de Noël, il y a le mot « vacances » ». Et cette location de villa la 2e semaine des vacances, vous l’avez méritée, autant que votre beau-frère.

Voilà. Une fois écrit, ça va déjà beaucoup mieux, vous ne trouvez pas ? Tout ceci reste entre nous, n’est-ce pas ? A bon entendeur…

Bouton abonnement NL FXP

FemmExpat vous conseille également :

idées cadeaux noel de la rédaction

Quels Noël en expatriation ?

La hotte intelligente de Noël pour nos petits expats !

Les 24h de la nuit de Noël

Un Noël formidable en expatriation, avec les parents et les sous-produits

Autres articles dans la catégorie

  • Echangez avec d’autres expats !

  • Nos conférences en ligne

  • Podcast

  • Agenda

  • Rejoignez-nous sur Instagram !

  • Qu'apprend-on en expatriation ?

    Avec l’expatriation, comment change notre regard sur notre pays d’origine ?

    Et notre perception de la santé, de l’éducation, ou notre rapport au travail ?

    Et puis…

    Comment se forme-t-on ? Dans quels domaines ? Que transmet-on ?