Mal-être scolaire en expat

mal-etre-scolaire-en-expatLe mal-être scolaire est une réalité : en France, une étude réalisée par le Centre de Recherche en Éducation de Nantes (CREN) auprès d’environ 1 000 élèves (du CE2 à la 4e) révèle que :

  • 13 % des enfants ont peur à l’école ou au collège,
  • 57 % des élèves pensent “trop travailler” 
  • 59 % déclarent avoir “trop de devoirs”,
  • 66 % sont inquiets “d’avoir de mauvaises notes”.

Dans une scolarité à l’étranger, on peut se trouver confronté aux mêmes sujets, qui peuvent même être amplifiés du fait de l’expatriation.

Identifier les causes de ce mal-être à l’école

Pourquoi l’enfant ressent-il cette souffrance et quelles peuvent en être les raisons ?

L’enfant petit à petit entre en « conflit » :

  • Avec les autres élèves : ces derniers ont déjà formé leur groupe, ou parlent une langue différente de celle de l’enfant… Du fait que l’enfant ne soit pas en position de force, les autres peuvent le harceler ou le prendre pour un bouc émissaire.
  • Avec les professeurs car ils pensent ou sentent que ces derniers ne s’intéressent pas à eux voire, ne les aiment pas.
  • Avec les parents, car en expatriation, les attentes parentales sont souvent plus élevées, notamment du fait que la mère de famille, ne travaillant pas pour certaines, est beaucoup plus présente et exigeante sur les résultats scolaires.

Les enfants vont ressentir un stress intense, qui peut les amener à des troubles de l’attention, une hyperactivité, et à un mal-être qu’il faut absolument prendre en considération.

À la maison

Les parents expatriés ont parfois leur part dans l’angoisse de leur enfant, quand ils sont très exigeants sur les performances scolaires. Si un des parents a cessé de travailler pour partir en expatriation, il se fait souvent un devoir de suivre de très près la scolarité de son enfant. Ce devoir peut se transformer en pression sur l’enfant, qui doit alors combiner son adaptation au pays avec des parents ultra-demandeurs en termes de résultats.

À l’école

À son arrivée dans un pays étranger, notre jeune expat ayant quitté ses amis d’école, il doit s’en refaire de nouveaux. Or tout ne se passe pas toujours aussi bien, même dans les établissements francophones, ainsi qu’en témoigne l’une de nos abonnées : « Mon fils, en Italie, pourtant dans un lycée français mais dans lequel il y avait ¾ d’Italiens, était harcelé par un enfant natif, qui voyait en lui une proie facile. Il en a vraiment souffert quelques mois avant que l’on prenne les choses en main ».

Dans les écoles francophones ou internationales à l’étranger, les enfants vont et viennent, restent 3 ou 4 ans et repartent pour d’autres horizons. C’est très différent d’une école ou les enfants et les professeurs se fréquentent depuis le primaire voire la maternelle. L’enfant peut se faire remarquer pour être introduit dans les cercles amicaux, et ce n’est pas du goût de tout le monde et souvent pas des professeurs et de la direction. L’enfant peut aussi être soucieux du fait que les professeurs ne s’intéressent pas à lui. Il se sent donc rejeté et en souffre, la solitude peut s’instaurer dans la cour de l’école. 

Comment reconnaître que votre enfant est en détresse ?

À la maison, votre enfant :

  • se plaint des maux de ventre, dont l’origine est indéterminée, mais les douleurs sont réelles.
  • s’isole : il ne sort pas, passe son temps sur des jeux vidéo, refuse les invitations.
  • n’est pas de bonne humeur : nervosité, irritabilité

Concernant l’école, votre enfant :

  • ne veut pas y aller, les dimanches soir sont pénibles, et les retours de vacances encore plus.
  • est indiscipliné, en retard et souvent exclu du cours.
  • a du mal à se concentrer sur ses devoirs, ses résultats scolaires chutent.
  • se désinvestit de son travail.

Comment aider votre enfant à aller mieux ?

À la maison :

  • L’écouter et le laisser parler. Lui demander ce qu’il ressent.
  • Prendre du temps avec son enfant, passer un après-midi ensemble. Ne pas transformer l’échange en interrogatoire.
  • Prendre sa parole en considération.
  • Le rassurer et lui proposer de l’accompagner en lui proposant des aides extérieures.

Concernant l’école :

  • Si ses résultats sont vraiment en baisse, trouver une aide scolaire, soit en présentiel soit en ligne pour lui redonner confiance.
  • Comprendre ce qu’il s’y passe en communiquant avec d’autres parents et les professeurs.
  • Inviter des amis de classe pour créer le lien et aussi pour les connaître. 

On parle de mal-être scolaire en expat, mais on peut aussi parler du mal-être scolaire au retour d’expat . Nombres d’anecdotes à ce sujet fleurissent dans les bouches des Mamans : de ceux ou celles qui rentrent de l’école en France en criant leur malaise, ils ne comprennent pas ou plus la culture de l’Education Nationale, ils ont du mal à écrire et à s’exprimer dans le « bon » français qui est requis. Tout ceci peut leur être évité en continuant, pendant l’expatriation, à acquérir les bases de notre scolarité à la française.

Ce texte est un article sponsorisé.

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