Vous êtes déjà établis au Brésil ou bien vos valises sont prêtes. Vous partez dans quelques semaines vous installer mais vous ne connaissez personne dans votre pays d’accueil. Peu importe le cas de figure, une fois sur place, qu’en est t-il ? Est-ce si facile de nouer des liens ? De s’intégrer ? De trouver un emploi ? Un projet ? Ou un partenariat ? La bonne nouvelle, c’est que des réseaux « pros » se développent dans le monde entier (il y a même une rubrique dans FemmExpat uniquement dédiée à eux!). Ils constituent des accélérateurs d’intégration et de rencontres professionnelles. C’est le cas à Rio de Janeiro avec le Réseau Rio Pro et à São Paulo avec le Club Pro. Présentation !
S’expatrier avec ou sans travail au Brésil, est-ce facile ?
Les réseaux ont beaucoup évolué en dix ans au Brésil. Finie l’époque où l’on travaillait seule dans son coin et où tout prenait du temps. Aujourd’hui vous trouvez la plupart des réponses à vos questions sur Internet mais, aussi formidable que soit l’outil, il ne répond pas à toutes les réalités. Si vous avez besoin d’adapter votre C.V au pays, comment faire ? À qui demander ? Besoin de recruter une personne trilingue, où la trouver ? Comment déclarer mon activité au Brésil ?
C’est parce que la plupart des expatriés sont confrontés à ces questions que des réseaux professionnels situés au Brésil ont vu le jour ces dernières années. Aller à la rencontre de personnes déjà installées, trouver des contacts pour s’intégrer, des entreprises pour travailler, vous pouvez désormais le faire en présentiel grâce à ses réseaux installés localement. Ces clubs pro répondent à une forte demande et connaissent beaucoup de succès. Désormais, s’expatrier sans activité ne fait plus aussi peur.
Un réseau professionnel au Brésil, pour quoi faire ?
« L’idée de créer un réseau francophone à São Paulo est venu du simple constat qu’il y a une forte demande, déclare Béatrice Mayence, fondatrice du Club Pro São Paulo. Beaucoup de personnes en mobilité internationale, essentiellement des femmes qui accompagnent leur mari, qui eux sont dans des carrières bien établies, arrivent dans un pays où tout est de nouveau possible pour elles ».
Ces femmes sont soit en recherche d’un projet, d’un métier ou profitent de ce déplacement pour se reconvertir. Mais pour certaines, cela peut aussi être une période délicate voire difficile. Dans ce cas, elles peuvent être en quête de développement personnel. Le Club Pro São Paulo et Réseau Rio Pro répondent à ces besoins.
« Un ou une conjoint.e, qui suit son partenaire ne peut pas forcément exercer son métier, les fonctionnaires par exemple mais aussi les avocats, les médecins… Notre réseau professionnel prend là encore toute son ampleur », indique Alexandra Alliat Dupaquier, chef de projet et consultante chez Rio Pro.
Travailler au Brésil : finie, l’interruption de projets
Parfois, de très belles entreprises naissent, mais sont interrompues aussi rapidement parce que les fondateurs, très souvent des fondatrices, quittent leur pays d’accueil pour une autre destination. Et alors qu’elles travaillaient fort sur leur projet, elles n’ont pas pris le temps en parallèle de développer un réseau ou bien de recruter parce qu’elles ne savaient pas, par exemple, comment s’y prendre au Brésil, parce que le temps manquait, parce qu’elles avaient besoin d’un ou d’une collaborateur.rice avec des qualités très spécifiques, parce qu’elles ne savaient pas comment, ni à qui céder leur activité…
Autant de freins, qui peuvent aboutir à un énorme gâchis de talents, d’énergie et de ressources. Avec l’aide des réseaux même si vous devez interrompre votre activité, elle peut se poursuivre. C’est le cas de Katleen Lievens qui a dû quitter Rio de Janeiro pour Houston mais qui a pris soin de signer un contrat de licence avec des repreneurs pour maintenir la croissance de son entreprise Happy Slow Living. Aujourd’hui son entreprise Carioca lui rapporte des commissions et elles envisagent de poursuivre ce développement au fil des expatriations. Ce développement est rendu possible grâce au réseau que Katleen a fortement développé lors de son expatriation à Rio.
Des réseaux qui travaillent en réseau
« Notre objectif est de faire grandir ce réseau, révèle Laure Dumas, responsable du réseau Rio Pro depuis mars 2020. Je crois vraiment au mélange des genres. Rio Pro attire aussi bien un public féminin que masculin, d’auto-entrepreneurs que d‘apporteurs d’affaires, de professionnels déjà installés que de personnes en recherche d’un projet. Je souhaite que le corporate, l’exécutif et le management entrent dans la ronde Rio Pro et je désire développer des partenariats avec des entreprises qui peuvent être de très bons relais. »
Sur cette question des synergies Béatrice Mayence ajoute : « Nos réseaux créent de l’impulsion, ils ont une dimension plus large que francophone car la plupart des adhérents ont vécu dans beaucoup de pays, ce sont des professionnels au profil international. En adhérant à notre Club Pro ils se rendent compte que tout est toujours possible. Toutes ces rencontres créent un cercle vertueux ! »
Où que vous soyez au Brésil, vous pouvez devenir membre d’un des clubs. Les réseaux de Rio de Janeiro et de São Paulo organisent des événements communs, créent des interactions, ils sont connectés et de ce fait tous les membres le sont aussi.
Faire des rencontres personnalisées
Si vous vous installez au Brésil, vous savez désormais par où commencer et si vous êtes en réflexion sur votre parcours professionnel. Rio Pro fait passer gratuitement des entretiens individuels aux adhérents qui le désirent, puis les met en relation avec les bonnes personnes.
Vous êtes accueilli.e.s, entendu.e.s et vous rencontrez un panel varié de profils, vous accélérez votre intégration au sein de votre pays d’accueil et vous assimilez plus rapidement les codes du pays.
Adhérer, c’est s’offrir les moyens de s’intégrer et de travailler au Brésil
Le Club Pro São Paulo et Réseau Rio Pro sont aussi des lieux idéaux pour assister à des événements ou des conférences et pour participer à des ateliers adaptés au marché brésilien et à l’univers de l’expatriation, comme un workshop sur optimiser ton profil Linkedin, un autre sur apprendre à coder…
Actuellement, ces réseaux se financent avec les cotisations des adhérents, 220 reals au 1er janvier 2021, et les revenus générés lors des manifestations organisées.
Malgré tout, il n’est pas nécessaire d’être cotisant pour participer aux ateliers et aux conférences mais c’est préférable cela vous permet d’être prioritaire sur les ateliers, et d’en bénéficier à moindre cout. Un atelier LinkedIn par exemple avec un intervenant du Brésil vous coutera 60 reals en tant que membre au lieu de 95 reals pour les non membres.
Être membre adhérent c’est aussi apparaître dans l’annuaire du réseau et avoir une relation privilégiée avec tous les affiliés, c’est, être informé de toutes les actualités et ne rater aucun des évènements organisés deux fois par mois à Rio et jusqu’à cinq fois par mois à São Paulo. « Je ne peux que vous conseillez de participer aux ateliers interculturels qui ont lieu en distanciel. Ils vous permettront, avant même d’arriver, de comprendre les codes », conclut Alexandra, chef de projet chez Rio Pro. L’intégration permise par ces réseaux ne concernent pas que l’activité professionnelle, cela ouvre aussi des portes sur les activités culturelles et sociales.
Vous voilà informée ! Prochaine étape : mettre à jour votre profil LinkedIn et adhérer aux groupes ciblés, et votre intégration au Brésil se fera tout en réseau !
👉 Deux sites à consulter :
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Vanessa Pol – Je suis française, installée au Brésil depuis 2012. J’ai créé à São Paulo une entreprise de confection d’objets de décoration d’intérieur et je développe en parallèle une activité de communication digitale. Voir le portrait que FemmExpat a réalisé de Vanessa.
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