Conscience écologique et expatriation – Résultats de l’enquête 2022

@graficelle

Va-t-on renoncer à l’expatriation en raison de l’urgence climatique ? C’était le thème de notre enquête de septembre 2022. Plus de 2000 réponses nous sont parvenues et nous vous remercions de nous avoir donné votre avis. Voyons de plus près ce que donne l’enquête sur ce thème, unique consultation en son genre jusqu’à présent.

Des enjeux bien connus des expatriés

Seuls 10 % du panel disent ne pas connaître les enjeux écologiques liés à leur expatriation. Vous ne partez donc plus le cœur léger et insouciant, votre billet d’avion en poche et vos deux voitures de leasing sur place.

Si l’on regarde de plus près, le sujet met en évidence une nette prise de conscience puisque 89% disent en avoir une bonne connaissance, et même très bonne pour 57% d’entre eux.

Sur place, une perception contrastée de son impact

Pourtant, leur perception de l’impact de l’expatriation est très contrastée. Quand la moitié des expatriés disent qu’il est difficile de faire des économies d’énergie en étant expatriés, 42% répondent l’inverse.

Et on observe un quasi-équilibre entre ceux qui estiment avoir augmenté leur empreinte carbone et ceux qui l’auraient réduite. Sur une échelle allant de -50 à +50, la moyenne se situe à +2 avec des écarts très importants. Le sujet divise donc autant qu’il rassemble.

A la question : renonceriez-vous à une expatriation dans un pays qui ne serait pas aligné avec votre conscience écologique ? Les réponses sont contrastées également : 49% disent oui, 51% répondent à la négative).

Vers une génération d’éco – expats ?

C’est le grand enseignement de cette enquête : si les raisons liées à l’écologie ne remettent pas en cause pour le moment le projet d’expatriation, le mode de vie sur place est, lui, impacté par les exigences bas-carbone.

Par exemple, 70 % des expatriés interrogés déclarent consommer en priorité des produits locaux. Il s’agit donc du principal levier d’action présenté par les expats pour réduire leur impact environnemental. Il sont par ailleurs 41% à réduire leurs achats par livraison internationale.

En 2e lieu, 42% des répondants annoncent réduire leurs allers-retours avec leur pays d’origine.

Quant aux autres leviers, ils englobent aussi bien un recyclage des déchets, le tri, une limitation du plastique, une réduction des déplacements en voiture et privilégier les déplacements à vélo ou à pied lorsque cela est possible.

Une transition en route ?

Les non-expatriés sont également confrontés aux défis climatiques et les expatriés doivent composer avec les déplacements en avion qui font partie intégrante de leur statut. Cette prise de conscience acquise, ils semblent prêts à repenser le modèle de l’expatriation. Cette transition, en route, pourrait expliquer les résultats très partagés de cette enquête.

« Chaque petit geste compte et c’est la somme de tous ces gestes qui protègeront la planète. »

La question du niveau de développement écologique du pays est citée parfois comme un frein à des actions individuelles. Pourtant d’autres répondent que leur fonction même en tant qu’expatrié sur place permet une avancée écologique majeure dans leur pays d’accueil. Finalement, le rôle que chacun peut jouer (professionnellement et individuellement) à son propre niveau est à prendre en compte.

L’expatriation n’est donc pas incompatible avec une conscience écologique.

Oui, la prise de conscience écologique est palpable dans les résultats de cette enquête.

Sur les modalités d’application, « un calcul plus fin doit être fait » pour que les actions menées entrainent une réduction de l’empreinte carbone.

Au sein d’un même pays, d’une même tranche d’âge, selon le statut de l’expatriés (muté par son employeur ou parti de sa propre initiative), les avis divergent et sont parfois contradictoires.

S’informer, sensibiliser pour bien gérer son impact est la première des solutions préconisées par les experts sur le sujet. Chez FemmExpat, nous l’avons constaté puisque les deux sessions en ligne de la Fresque du Climat que nous avons organisé en 2022 affichaient complet.

Aujourd’hui, de nombreux organismes sensibilisent le grand public sur les enjeux climatiques et il est, notamment, possible de trouver des calculateurs de son empreinte carbone en ligne. Nous travaillons sur un article dédié. Car il est essentiel de comprendre le défi climatique pour pouvoir agir efficacement.

Sur FemmExpat, ce sujet a déjà fait l’objet d’articles. Vous avez été d’ailleurs nombreuses à réagir en novembre 2021 sur le thème « Urgence climatique : je fais quoi, moi en expat? » et quelques unes à participer aux Fresques du Climat online proposées par Bénédicte depuis Athènes.

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Retrouvez les précédents résultats de nos enquêtes de 2022 :

C’est comment, une expatriation en 2022 ? Résultats de l’enquête

Le distanciel, une révolution pour l’expatriation ? – Résultats 2022

Le retour : le secret le mieux gardé de l’expatriation – Résultats de l’enquête 2022

Portrait Sabine Garnier

Sabine Garnier-Posez

Après des études et une carrière professionnelle en économie et expertise comptable, Sabine s’expatrie en famille, d’abord au Maroc, Brésil, Allemagne et est aujourd’hui à Dubaï aux Emirats Arabes Unis.  Elle s’engage bénévolement dans différentes activités avant de se former au coaching professionnel, à l’accompagnement et à la gestion de projets en expatriation. Sabine a également rejoint Expat Communication comme Chef de Projet du Baromètre Expat Communication.

 

CaRNOT-Alix

Alix Carnot

Passionnée par la question du couple expatrié et celle de la carrière des conjoints, Alix a été expatriée dans 4 pays avec sa famille. Après une carrière en management et people development elle est directrice associée d’Expat Communication  et créatrice du Job Booster Cocoon. Elle est également l’auteur de Chéri(e) on s’expatrie, guide de survie à l’usage des couples aventuriés.

 

 

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