Se lancer dans le tourisme en expat : elles l’ont fait !

Travailler dans le tourisme en expatriation : Ouf ! Après 2 années de mise à l’arrêt de ce secteur, il est à nouveau permis de se projeter. Cette semaine, nous vous proposons un zoom sur les métiers du tourisme en expatriation, à travers des portraits et des parcours différents. Aux 4 coins du monde, elles ont choisi d’orienter leur carrière et leur business vers les métiers du voyage ? Rencontres.

Au Brésil, Laurence et sa guest house

Sabine et l’organisation de séjours à thème

A Chicago, Marie-Pierre la guide

En Afrique du Sud à Cape Town, Pom et son agence de voyage sur-mesure

A Hong Kong, Delphine s’est lancée dans l’écriture d’articles sur la région

A New York, Raphaëlle a publié un guide à destination des familles

Travailler dans le tourisme en expatriation : l’avis de la coach carrière !

Laurence et sa guest house au Brésil

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Laurence est originaire du sud de la France (Cannes) où elle a passé la plus grande partie de sa vie. Après 13 années comme responsable commerciale et administrative pour une créatrice de parfum, travail qui lui a d’ailleurs permis de beaucoup voyager, elle s’aperçoit que ce mode de vie ne lui convenait plus et décide de se lancer dans une nouvelle aventure.

Comment a démarré l’aventure de Villa Isolabella ?

J’avais acheté à titre d’investissement, un terrain au Brésil quelques années auparavant, j’ai donc décidé tout naturellement d’en faire quelque chose.

J’ai pris quelques cours de portugais avant de partir mais aucune autre formation particulière. Je fais les choses avec le cœur et ça fonctionne. Avant, je gérais pas mal de choses dans mon ancien travail donc cela ne me faisait pas peur de me lancer seule. Je reçois mes « guests » un peu comme des amis à la maison et je leur fais découvrir mon coin de paradis…c’est un peu comme être en vacances toute l’année.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce projet ?

J’aime les échanges et le partage avec chaque client. Le challenge de s’intégrer dans un nouveau monde, une nouvelle culture est aussi très grisant et effrayant à la fois, surtout seule.

Qu’est-ce qui est particulièrement compliqué ?

Le plus compliqué, comme pour tout le monde, a été ce satané Covid qui a mis le monde, et les voyages, à l’arrêt pendant 2 ans. J’avais ouvert 6 mois avant, sans plus un sou en poche car toutes mes économies étaient passées dans la construction (et ses aléas) de la maison…2 années assez compliquées mais avec un peu d’organisation et de persévérance j’ai tenu jusqu’à la reprise presque à la normale, en espérant que le plus dur soit derrière nous. Mais je ne me plains pas, certains n’ont pas eu la chance de tenir.

Vos projets pour l’avenir ?

Pour la suite je voudrais me spécialiser un peu plus dans l’accompagnement des clients, une sorte de guide privée, car j’adore faire découvrir ma région qui est magnifique. J’espère pouvoir, à terme, le proposer pas seulement à mes hôtes. De nombreux projets « sociaux » pour mon village aussi me tiennent à cœur, notamment un Noël pour les enfants du village.

Le mot de la fin pour les expats qui veulent se lancer ?

Je conseillerais à toutes celles qui veulent se lancer de vraiment le faire mais il faut se préparer à de gros changements, savoir s’adapter et se remettre en question et surtout ne pas arriver en pensant tout savoir.

Retrouvez Laurence sur son site : Villa Isola Bella ou par mail : laurence@villa-isolabella.com

Sabine et l’organisation de séjours à thème à Paris et en Provence

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Depuis Austin, où elle habite depuis 4 ans, et après des années d’expatriation à travers les Etats-Unis et le monde entier, Sabine se lance dans l’organisation de visites à thème et de séjours sur mesure en France. Voici la genèse de son projet, né après un Job Booster Cocoon d’Expat Communication d’ailleurs.

Sabine, quelle est la genèse de ce projet ?

Fin 2021, j’ai pris la décision de repenser mes projets professionnels et j’ai commencé un bilan de compétences. J’ai intégré un groupe Job Booster Cocoon en janvier 2022, et grâce à l’équipe de coachs et à mes super collègues de promotion, j’ai très vite accouché de mon projet professionnel. C’est en prenant le temps de me pencher sur mes réalisations, sur ce qui me passionne depuis mon enfance que ce projet de travel planner m’est apparu comme un évidence. 

En résumé : j’ai eu la chance d’avoir été immergée dès mon enfance au monde de l’art. Partout où j’ai voyagé, je me suis toujours plongée dans la culture de mon pays d’accueil et surtout j’ai aimé partager mes connaissances. Avec mes amis, ma famille. Que ce soit dans les accueils francophones ou même dans les réseaux internationaux. D’un autre côté, le soin des autres, l’écoute et l’empathie font également partie de mon ADN. Orthoptiste de formation, j’ai adoré travailler en hôpital mais également en itinérance dans les crèches, écoles, collèges, lycées avec ma petite valise pleine de supports en tout genre pour aider mes patients à mieux se servir de leur peu de vision. Et puis, il y a eu Mary-Contine, ce projet de goûters contés que j’ai emmené avec moi (voir le portrait que FemmExpat a consacré à Sabine il y a quelques années)

Voilà un projet bien ficelé !

Oui, après 4 mois de Job Booster Cocoon, le puzzle s’est complété naturellement : depuis Austin, j’organiserai des séjours sur mesure, thématiques pour une clientèle anglo-saxonne. Il est même possible que je couple cette expérience avec la location saisonnière d’un appartement que je suis en train d’aménager à Paris. Et puis, avec les années, j’ai la chance d’avoir, un peu sans en avoir conscience, un réseau énorme qui m’aide à avancer. Ces années d’expatriation, de rencontres avec des cultures différentes, mais aussi avec des personnes du monde entier sont autant de contacts qui m’aident à faire avancer mon projet.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce projet ?

L’échange humain avant tout. Et puis le fait d’accueillir des personnes, de partager avec elles. C’est aussi très gratifiant les métiers de l’hospitalité.

Votre projet est encore en cours de création, mais suivez-vous des formations ?

En France, tant que vous ne guidez pas des groupes à l’intérieur des musées, aucune qualification n’est obligatoire. Mais je songe à une VAE pour pouvoir également obtenir la Licence de Guide conférencière. Pour les aspects marketing et communication, j’ai autour de moi des bonnes ressources sur lesquelles je peux m’appuyer. Mais ce qu’il me manque le plus, c’est un accompagnement sérieux, disponible et adapté aux questions fiscales et administratives pour les questions d’assurance, d’imposition, voire de double imposition entres les USA et la France…

Et un message à faire passer ?

Avec cette expérience, j’ai appris que pour faire avancer un projet il fallait véritablement l’habiter. Et quand il s’agit d’un métier passion comme le mien, alors il n’y a pas grand-chose pour m’arrêter dans mon élan ! L’enthousiasme aide à porter son projet, c’est la leçon que j’ai déjà apprise jusqu’ici !

Retrouvez Sabine sur Instagram : france_is_storytelling ou contactez-là par email : sabine.douellou@gmail.com

Marie-Pierre, la guide de Chicago

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Pour Marie-Pierre, guide, c’est l’histoire d’une vie. Depuis Chicago, elle nous raconte son parcours et ce qu’elle aime dans son métier.

Marie-Pierre, quel est votre parcours ?

J’ai fait des études d’histoire de l’art et de tourisme et communication en Belgique. Arrivée à Paris , j’ai poursuivi mes études pour pouvoir passer le concours de guide conférencière. Aujourd’hui, il s’agit d’un Master mais on parle bien du même sésame, pour être guide « encartée ». Techniquement, cela veut dire que j’avais le droit de parole dans tous les musées nationaux et sites historiques. C’est ce que j’ai fait pendant 10 ans.

Jusqu’à l’annonce de votre départ pour les Etats-Unis…

Eh oui. Mon mari a eu une opportunité à Chicago. « Pour 3 ans » m’a-t-il promis… C’était pour moi, à ce moment-là, l’occasion de faire une pause et m’occuper de ma petite Maïa, née à Chicago. Au bout d’un an, Nicolas (mon mari) m’annonce que nous avons une nouvelle opportunité. Partir vivre à New York « pour… 3 ans » ! J’en ai profité donc pour m’occuper de mes deux filles, Serena, étant née ensuite à New York. Lorsque les filles sont allées au Lycée français de New York, j’étais donc plus libre et un groupe de mamans, connaissant mon métier d’origine, m’a demandé de leur préparer des visites guidées du Met et du MOMA.

Je leur serai toujours reconnaissante de m’avoir poussée à remettre les pieds à l’étrier.

Et puis, il y a un retour en France…

Haha oui, un retour « définitif » en France qui a duré 3 ans. Vous êtes nombreuses à l’avoir connu, celui-là ! Et puis, nous voilà de nouveau à Chicago en 2009 pour…3 ans, officiellement. Là, je sentais l’urgence de travailler.

Comment fait-on pour travailler aux Etats-Unis dans ce domaine ?

Le problème, c’est la difficulté de faire valoir vos équivalences aux USA. En fait, tout le monde peut devenir guide sans qualifications du jour au lendemain à Chicago, contrairement à la France. Il y a bien une association de guides mais rien de gouvernemental.

J’ai donc proposé mes services à une association non officielle d’expats francophones de Chicago. Et là, j’ai réalisé que la demande de visites guidées de qualité était importante. J’ai commencé avec des visites guidées de l’Art Institute car j’étais en terrain conquis.

J’ai un statut de self employed (free lance), ce qui me permet de déclarer mes frais d’achats de livres etc.. aux impôts.

Petit à petit les demandes arrivent et vous développez votre activité…

Oui, j’ai commencé à explorer et étudier les différents quartiers de Chicago pour proposer des nouveautés à des francophones habitant sur place. Puis je suis tombée dans la marmite du street Art et me suis en quelque sorte spécialisée dans le sujet.

Je ne travaille que de bouche à oreille, et en solo. Car en réalité je ne trouve pas d’éventuels collègues qui ont ma formation et qui pourraient m’assister. Il y a un peu de concurrence à Chicago mais elle est bienveillante et il y a de la place pour tout le monde.

Que diriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer ?

Ce travail est parfait quand on a des enfants car on gère son planning soi-même. Et je peux vous dire que depuis que mes filles sont parties de la maison, je travaille presque à plein temps ! Il faut être très organisée car on doit s’occuper de tout : la compta, les impôts, les prises de rendez-vous, les réponses aux questions et les événements récents dans la ville. Je dirais qu’il y a une part d’humilité à garder : être honnête et reconnaître que l’on ne connaît pas tout.

Surtout, il faut non pas aimer, mais adorer sa ville pour pouvoir partager son enthousiasme. Et puis, et c’est la partie que je trouve la plus intéressante de mon travail : il faut aimer voir du monde, et échanger. Vous rencontrez des personnes que vous ne connaissez pas et en fin de visite, vous dites au revoir à de nouveaux amis ..

Pour retrouver Marie-Pierre, rendez-vous sur sa page Instagram Marielaguide, sur Facebook ou par mail : Marielaguidechicago@gmail.com

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Pom et son agence de voyage sur-mesure à Cape Town en Afrique du Sud

Enfant d’expatriés devenue à son tour « serial nomade » en tant qu’adulte, elle est tombée en amour avec Le Cap. Après trois années passées à développer l’Accueil Francophone local, à voyager et à découvrir les merveilles de la région, elle a décidé de passer à l’action.

Pom, pourquoi et comment t’es-tu lancée dans ce projet, sachant que tu n’étais pas attendue sur le marché ?

Oui c’est vrai, de très nombreuses agences de voyage existaient déjà sur Cape Town et l’Afrique du Sud. Mais 3 ans d’expérience passés sur place m’ont permis de comprendre que peu d’entre elles cumulaient à la fois un service francophone, sur mesure et personnalisée, assez spécialisé sur les familles, et qui fasse des propositions vraiment adaptées aux demandes des clients.

Tu penses que ta manière de faire était différente de l’offre disponible ?

Oui, je crois. Le pays est tellement exceptionnel que les lieux « incontournables » sont assez évidents à identifier, pas besoin d’une agence pour cela.

En revanche, dégotter l’adorable hôtel de charme au rapport qualité-prix imbattable. Ou savoir par quelle porte entrer et sortir du parc Kruger et à quelle heure. Et encore : quel rythme d’activités prévoir dans la journée… Ou connaitre le restaurant à ne pas rater, avec la bonne table qui offre la plus belle vue sur le paysage… Y compris dans le fin fond du désert du Karoo… Cela ne se devine pas. Il faut l’avoir fait soi-même. Avoir testé. S’être trompé. Rester informé des changements. Et finalement être en mesure de proposer à chaque fois la meilleure option au client. C’est cela, je crois, le rôle d’une vraie agence. Faire que chaque seconde de votre voyage soit réussie, qu’aucune ne soit perdue ou regrettée.

Et puis les gens cherchent je crois de plus en plus des « conseillers en voyage » : des personnes qui soient joignables facilement, disponibles, à l’écoute de leurs besoins. À cheval entre l’agence de voyage et la conciergerie. La majorité malheureusement proposent des parcours « tout faits » ou proposent les hôtels qui leur rapportent la commission la plus élevée. Elles n’écoutent pas vraiment leurs clients. Se disant que la beauté de l’Afrique du Sud est telle, qu’ils ne seront jamais déçus. Ça n’était pas – et n’est toujours pas ! – ma vision des choses. Je crois aussi qu’un client qui repart avec le sentiment d’avoir « fait le voyage de sa vie » sera votre meilleur atout en terme de réputation et de communication. 

C’est, il me semble, la raison pour laquelle Le Cap de Pom a si vite et si bien fonctionné.

Du coup, quel était ton positionnement ?

Nous étions en 2018, et me sachant « sur le départ » à n’importe quel moment, j’ai fait en sorte de créer une structure la plus flexible, versatile et agile possible, avec pas ou très peu de coûts fixes : travail depuis la maison, avec l’internet familial, communication par le bouche-à-oreille, etc.

Et de m’assurer également que le positionnement était le bon : des frais de dossiers un peu élevés, mais aucune marge appliquée sur les tarifs prestataires, qui reversent déjà une partie de leurs bénéfices à l’apporteur d’affaire. Pour le client, le service de conseil est donc quasiment gratuit.

Dernière chose : la transparence. Il n’y a rien de plus insupportable lorsque l’on est client, que d’essayer de comprendre où passe le budget. Pour savoir comment arbitrer et s’organiser. J’ai toujours détaillé mes devis le plus clairement possible. Cela est un argument majeur, pour ne pas dire massue, et qui permet d’installer la confiance.  

Explique-nous comment tu as fait d’un point de vue pratique.

Il était relativement simple de créer sa société en Afrique du Sud à l’époque et d’adapter son visa de travail, ce que j’ai fait. Cela a malheureusement changé depuis. Grâce au formidable réseau d’amis et de connaissances que j’avais eu le temps de créer, l’activité a immédiatement démarré, sur des chapeaux de roues ! J’ai aussi travaillé en tant que réceptif avec une agence française qui m’a aussi permis de compléter ma clientèle.

Mes dix premiers clients m’en ont renvoyé autant, cela est donc allé très vite. Certains m’ont rappelée dans les six mois pour organiser un second voyage. D’autres appellent encore, 4 ans plus tard ! Il a fallu aussi apprendre les bases de la comptabilité. Et beaucoup travailler. Notamment le soir et le weekend, quand les clients sont disponibles, embaucher un comptable assermenté pour les déclarations d’impôts qui sont très élevées en Afrique du Sud, créer un site internet. Mais finalement, le plus important reste la qualité du service que vous offrez, la passion que vous y mettez… Le reste suit… Presque tout seul !

Et… Tout cela a-t-il valu le coup ?

Mais tellement ! Dès le premier mois, je m’étais dégagé un premier salaire, plus élevé encore que celui que je gagnais dans un grand groupe publicitaire à Paris cinq ans plus tôt. Pas de patron pour me rendre la vie impossible. Une flexibilité totale du travail pour élever mes jumeaux en bas âge. Le plaisir de recevoir des petits mots gentils des clients qui repartaient, émerveillés…

Cela a duré un peu plus d’un an…  Jusqu’à ce moment terrible où mon mari est rentré un soir en m’expliquant que le miracle s’arrêterait en juin, qu’il allait falloir redéménager, recommencer… me renouveler, me réinventer… Une fois encore.

Sur le moment, j’ai évidemment vécu comme un drame la fermeture de ce « bébé » né de ma passion pour les voyages. C’était à la fin de l’été 2019. Avec du recul, et les terribles deux années COVID qui ont suivies, je me dis que j’ai finalement eu une chance folle : celle de m’arrêter au pic, juste avant la catastrophe, de rester sur un magnifique souvenir et une superbe expérience professionnelle !

Pour contacter Pom Ehrentrant : pom.madendjian@gmail.com

👉Lire aussi le portrait que FemmExpat a consacré à Pom en 2017, et son article sur l’éducation de jumeaux en expatriation !

Blogs, guides : d’autres pistes sont possibles !

Delphine, pendant son expatriation à Hong Kong s’est lancée dans l’écriture d’articles sur la région. Elle témoigne :

« J’ai écrit des articles pour différents media s’adressant aux Français de Hong Kong. Notamment des articles sur des voyages en Asie, des hôtels, des randonnées ou des restaurants. J’ai écrit pour Trait d’Union, lepetitjournal et hongkongmadame. De retour en France, je travaille avec une agence de voyage (Veronic Travel) pour proposer des séjours, voyages partout dans le monde. Je touche alors une commission sur le voyage. J’écris également des articles pour un blog de voyage : Un duvet pour deux. Je suis payée a la pige. Concrètement, comme je suis une globe trotteuse passionnée, j’ai contacté directement les fondateurs de ces entreprises et leur ai démontré ma passion pour le voyage/tourisme.

Mon conseil toutefois : il faut que le voyage soit une passion. Et ne pas faire cela pour l’argent car on gagne souvent peu. Accepter aussi de ne pas voyager car finalement on voyage peu lorsque l’on propose des voyages, on travaille avec des agents locaux. Il faut savoir être patient, sociable et commercial. »

Pour contacter Delphine : delphinekahn@yahoo.fr

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©Florencebonny/CCI92

Raphaëlle, qui avait publié un guide de New York à destination des familles (Family Way) est rentrée en France mais l’aventure se poursuit ! Alors que la promotion de son guide a été stoppée net par la fermeture des frontières, Raphaëlle a noué quelques partenariats avec des médias francophones locaux et adapté son modèle new yorkais à d’autres grandes villes, comme Miami, Princeton ou Philadelphie. A son retour, la rencontre avec d’autres entrepreneurs de Suresnes, où elle s’est installée, la poussent à aller encore plus loin et éditer d’autres guides semblables all over the world. L’édition du Louvre est bientôt disponible !

Ce qui lui a particulièrement plu dans cette aventure : « Créer quelque chose de nouveau en terme de produit et en terme d’expérience en famille. J’aime l’idée de créer des parcours clé en main. Qui ont pour objectif de vulgariser, rendre facile et accessible certaines visites pour les enfants, les ados et les parents. Ainsi, démarrer le parcours Family Way de la mythologie au Louvre par le baiser de psyché dont a pu s’inspirer Disney pour la Belle au bois dormant. Et poursuivre avec la Victoire de Samothrace qui représente la déesse de la victoire Niké dont s’est inspiré Nike me procure de la satisfaction. J’embarque les familles au Louvre montrant que la mythologie est une source d’inspiration sans limite. »

Sur le secteur, elle ajoute : « Le secteur du tourisme permet de s’émerveiller en famille et de créer des souvenirs incroyables. On a adoré visiter les Etats Unis avec nos enfants, découvrir des paysages exceptionnels comme Yellowstone, Antelope Canyon et des villes comme San Francisco ou Chicago. Mon ambition est de développer les guides Family Way partout dans le monde. » Et enfin, Raphaëlle ajoute : « Ce n’est pas facile de faire sa place dans l’édition notamment l’édition voyage. C’est un monde très fermé. Je me questionne parfois lorsqu’après avoir commandé un livre, un magasin me le renvoie 15 jours plus tard et ce en plein mois de juin ? Il est certain que dans ces conditions, la rémunération devient compliquée tant la logistique coûte chère. »

Retrouvez Raphaelle sur family-way.com, sur Facebook et sur Instagram.

Travailler dans le tourisme en expatriation : l’avis de la coach carrière !

Helene Cuney

Hélène Cuney est expat coach chez Expat Communication basée à Munich. Depuis 2019, elle fait partie de l’équipe de coachs carrière qui accompagnent des FemmExpats dans leur recherche d’emploi en expatriation au sein du Job Booster Cocoon.

S’expatrier est toujours un moment challengeant

Un véritable choc qui génère du stress et un intense effort d’adaptation, comme le matérialise très bien la courbe de l’expatriation. Mais, comme toute transition ou période de crise, c’est aussi une opportunité pour se réinventer professionnellement. Pour oser explorer des voies que l’on se serait refusé à emprunter sans ce contexte particulier, voire pour – littéralement – se révéler.
Entreprendre dans le tourisme n’est pas anodin. Cela permet également de nourrir des valeurs particulièrement développées chez les expatriés : ouverture, partage, goût de l’accueil. C’est le sens d’ailleurs du mot hospitalité (hospitality en anglais désignant également ces métiers de l’accueil et du voyage).
Enfin, les différents projets présentés sont un excellent moyen pour leurs initiatrices de capitaliser sur leur expérience unique et de lui donner du sens. Elles ont à la fois la connaissance des locaux, de leur pays d’adoption tout en connaissant – de par leurs origines – les attentes et les besoins de leurs clients ou lecteurs.

> Prenez rendez-vous dès aujourd’hui pour une séance de coaching découverte gratuite avec Hélène !

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